( un )

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( nda ) pov les partiels sont finis et tu pensais enfin pouvoir te reposer mais t'es clouée chez toi parce que t'es malade 🤡

j'espère que j'ai réussi à relire de façon potable quand même malgré les médicaments ahah, mais surtout j'espère que ce premier chapitre vous plaira 🤸🏻‍♀️ ça m'avait manqué d'écrire un Aku absolument insupportable ✨️ (mais je l'aime, promis)

pour la petite histoire, c'est le troisième version du premier chapitre que vous avez sous les yeux, j'ai eu beaucoup de mal à faire ressortir l'ambiance que je voulais mais je pense que j'ai plutôt bien réussi avec cette version finalement :^) 

bonne lecture!

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CHAPITRE 01 : IL PLEURE DANS MON COEUR COMME IL PLEUT SUR LA VILLE

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Il pleuvait depuis quatre jours à Yokohama, et même l'optimisme à toute épreuve d'Atsushi finissait par être entamé par l'atmosphère morne que les gouttes de pluie frappant l'asphalte noir créaient jour après jour. Il avait hâte que le soleil revienne illuminer ne serait-ce qu'un minimum les hauts immeubles qui parsemaient le paysage urbain de la métropole, quand bien même celui-ci n'effaceront jamais complètement la morosité de cette ville qui ne dormait ― presque ― jamais et qui représentait encore aujourd'hui un espace dynamique complémentaire à celui de la capitale, si proche et si éloigné à la fois.

Quand il avait choisi l'université où venir faire ses études, Atsushi n'avait eu que deux critères ― rester le plus loin possible de l'endroit où il était né et, au contraire, ne pas partir trop loin de sa famille d'adoption, à laquelle il était trop attaché pour sérieusement considérer l'idée de partir à l'autre bout du Japon simplement pour étudier ― et oui, même Tokyo était trop loin pour lui. Il avait partiellement grandi à quelques kilomètres de Yokohama, et ne se voyait pas étudier ailleurs en fin de compte. Même si cela impliquait de s'enfermer dans cette métropole urbaine, lui qui avait grandi à côté d'un immense parc naturel.

Les nuages semblaient cependant s'être massés avec un peu trop d'épaisseur au-dessus des grandes tours de la ville et rien ne paraissait pouvoir faire cesser la pluie diluvienne qui abreuvait les sols et trempait les passants. Même la météo ne prévoyait aucune amélioration pour la journée à venir, et Atsushi sentait sa motivation matinale fondre comme neige au soleil ― sauf qu'il n'y avait pas de soleil, juste encore une journée entière à entendre le clapotis régulier de la pluie sur les vitres et à espérer que le temps s'apaise aux moments fatidiques où il devrait aller dehors pour changer de bâtiment ou rentrer chez lui.

Habiter à vingt minutes à pied, sans possibilité de prendre le bus au risque de mettre le double du temps prévu, de son université n'avait jamais semblé être un désavantage jusqu'à ce qu'il se fasse littéralement arroser de part et d'autres un matin, juste avant un cours important auquel il était arrivé en retard ― le temps de changer de pull et de prendre le parapluie qui ne le quittait plus désormais. Maintenant, il jonglait avec la vigueur de la pluie qui tombait, restant parfois un peu plus tard pour ne pas se faire de nouveau arroser comme une plante verte ― ce qu'il n'était pas, même s'il ne se faisait pas remarquer en général en cours et prenait rarement la parole.

Oui, la pluie n'avait que des désavantages selon lui. Il ne comprenait pas ceux qui l'aimaient, même quand ils étaient à l'intérieur, bien au chaud. La pluie était ennuyeuse, elle le détournait de ce qui se passait devant lui et transformait l'atmosphère ambiante. Elle donnait à la ville, à ses paysages et à ses habitants un air triste en permanence et il n'appréciait pas ça, lui qui était très sensible à l'ambiance d'un endroit. Il suffisait que le monde autour de lui ait l'air triste pour que le sien devienne un peu plus morne lui aussi ― tu as une trop grande empathie, Atsushi, lui avait dit la psychologue qu'il avait vu pendant les années qui avaient suivi le procès. Tu es facilement touché par les pensées et émotions des autres, c'est ta plus grande force mais aussi ta faiblesse.

UNE GOUTTE D'ENCRE APRÈS LA PLUIE - 𝘀𝗵𝗶𝗻 𝘀𝗼𝘂𝗸𝗼𝗸𝘂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant