Chapitre 7

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P.D.V. Izuku :

Allongé sur mon lit, je fixais le plafond de ma chambre, perdu dans mes pensées. Étais-je allé trop loin avec Kacchan ? C'est la première fois que je le défiais. Mais il devait comprendre que je ne me laisserai plus marcher sur les pieds aussi facilement. Bientôt, je rivaliserai avec lui quand j'aurai hérité du One For All.

Cela faisait une bonne heure que je suis resté là à ruminer. Une heure depuis que j'ai laissé Kacchan en plan dans la salle de douche. Devrais-je y retourner pour m'excuser de mon comportement ?

Ma réflexion fut interrompue par quelqu'un qui frappe à ma porte. C'est donc naturellement que je vais ouvrir, pour me retrouver en face d'une paire d'yeux rouges. Je voulu vite refermer ma porte mais Kacchan la bloqua avec son pied.

- Attend Deku. Il faut qu'on parle.

Je me stoppe un instant. Le ton qu'il avait pris est loin d'être le ton menaçant habituel. Finalement, je le laisse entrer. Que me veut-il ?

- Si tu as quelque chose à dire, dit le vite, répliquais-je.

Je pensais qu'il allait se mettre en colère, vouloir me frapper et m'humilier. Mais je ne m'attendais pas à ce qui allait suivre. Kacchan se pencha en avant, face vers le sol.

- Je suis désolé.

J'en tombe des nu. Mon harceleur, celui qui m'a fait vivre un enfer pendant plusieurs années, vient s'excuser auprès de moi. Je reste tout de même assez méfiant sur ses "véritables" intentions. Sauf qu'il continu son récit.

- J'ai été un vrai cr*tin avec toi. Je ne me suis rendu compte que maintenant de la façon dont je me comporte avec toi. Je n'ai pas d'excuse assez valable pour expliquer ce que j'ai fait, mais j'espère que tu pourras un jour me pardonner. Et si ce n'est pas suffisant, je ferai n'importe quoi pour, un jour, mériter ton pardon.

Les larmes menaçaient de couler le long de mes joues. Mais je reste sur mes positions et pose la question qui me brulait les lèvres depuis si longtemps.

- Pourquoi ? Pourquoi avoir fait cela ? 

Kacchan leva les yeux vers moi, des yeux légèrement humide eux aussi, mais qui témoignent de la sincérité de ces mots.

- Parce que je voulais te protéger de ce rêve qui pourrait un jour te tuer. Et par la même occasion, préserver ma réputation. Mais je ne me suis pas pris de la bonne manière. Au départ, je voulais juste te dégouter du métier de héros, et au fur et à mesure que le temps passait, tu restais fixé sur ce rêve. Alors, j'ai commencé à être de plus en plus violent avec toi.

C'est à ce moment-là que mes larmes tombèrent. Alors, il voulait me protéger. Il ne me déteste pas. Mais, comme il l'a dit, je ne peux pas lui pardonner. En tout cas, pas tout de suite. La blessure est trop récente, trop fraiche. 

- Ce que tu as fais était inhumain, dis-je la voix saccadée. La plupart de tes propos m'ont fait parfois hésiter à mettre fin à mon existence, tu l'as dit toi-même avant l'attaque du gluant.

Je laisse planer un silence pendant deux grosses minutes avant de reprendre.

- Mais tu ne sais pas depuis combien de temps j'attendais que tu me dises ces mots. Et pour cela, je te remercie, Kacchan.

Sans rien dire de plus, je le pris dans mes bras. J'entendis quelques sanglots venant de sa part avant qu'il ne me sert à son tour dans les siens.

- Si tu répètes à quiconque ce qui vient de ce passer, je te bute.

Un petit rire franchi mes lèvres face à cette "menace". On a peut-être fait un pas en avant dans notre relation, mais Kacchan restera toujours Kacchan.

Temporalité et romanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant