30 avril 2022, 5:38 – Ça fait 7 heures. Je n'arrive pas à dormir. J'ai beau essayer de ne plus y penser, ma tête fonce vers ces souvenirs. J'ai essayé d'oublier en faisant différentes choses, mais elles intensifient la douleur, plus qu'elles ne me font l'oublier. En fait, ça ne fait pas 7 heures que je ne dors pas, mais 52 jours. Mes nuits ressemblent plus à des voyages vers des mondes irréels qu'à des nuits. Les semblants de rêves qui y pénètrent sont brumeux. Je ne dors pas, quelconque sieste que j'arrive à faire ces nuits ne sont que superficielles, et ne me reposent pas, plus me fatiguent-elles. Presque deux mois que je lutte tant bien que mal à oublier, par le biais d'actions plus ou moins douloureuses. Mal ou bien, rien n'y remédie. Je n'aurai jamais cru que cela allait tant me marquer. Le jour même, cela m'avait enchanté, mais en rentrant, plus ma tête était confrontée à ce sujet, plus elle commençait à me le faire regretter. C'était la première nuit de ce type, et le lendemain, on aurait dit que j'avais été droguée. Maintenant, j'y suis habituée, et je ne ressens même plus la fatigue.
En fait, je ne sais pas si je ressens encore quelque chose. La tristesse, je ne sais plus ce que c'est. La joie non plus, la surprise, ou quelconque autre sentiment. Je me dis que c'est mieux comme ça. Au moins je ne souffre plus. Enfin, je crois.
« Démons qui m'gangrènent », Albiceleste, Jazzy Bazz, Josman
- Quels démons ?
J'aime beaucoup ces paroles, elles me rappellent que les problèmes sont (comme) des démons, qui ne se voient pas, certains y font appel pour en tirer des leçons/bons « côtés », ont des répercussions sur la vie de leurs détenteurs, bonnes ou mauvaises, et gambadent entre les gens, croyant qu'ils sont tout-puissants. Et la gangrène, une maladie qui touchait beaucoup de personnes qui ne pouvait pas se faire soigner, et qui grignotait petit à petit la chair de la victime, c'est une métaphore, qui souligne que les problèmes sont comme une maladie (there's no medicine, you know the cure), elle peut laisser des traces à vie, voire même grignoter peu à peu la vie de la personne pour ne plus rien laisser.
À chercher un sens à ma vie, j'ai trouver un sens à ma mort. J'étais convaincue que je vivais pour aider les autres, mais on a réussi à me prouver le contraire. Je m'étais pourtant juré de ne pas faire partie de ces gens qui pensent que la mort vaut mieux le coup que la vie.
écrit le 30 avril 2022, à 19:31 (dans l'avion)
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Que des longues gamberges...
PoetryEntre déprime et mélancolie, les pensées d'une overthinkeuse...