Clairefontaine.
Bordel ce que cet endroit m'a manqué !
Ces jardins, ce château, son terrain d'entrainement....tout me rappelle tellement de bons moments...mais aussi des mauvais.
Avant mon rendez-vous, je décide de faire un tour dans les vestiaires, vérifier que rien n'avait changé en 3 ans. Mais c'était mal connaître les dirigeants français !En arrivant devant les portes, je remarque qu'il n'y a plus l'affichage "femmes/hommes" avec les flèches pour aller dans la bonne direction. Intriguée, je rentre dedans et vois que tout a changé : le mur qui séparait les deux vestiaires avait été détruit pour agrandir le vestiaire des hommes.
A quoi peut on voir qu'ils ont privilégié la gente masculine ?
Aux vêtements sur le sol, aux serviettes pendu n'importe comment, aux traces d'eau sur le plafond. Plus cliché tu meurs !J'arrive devant mon ancien emplacement et un sourire se dessine sur mon visage.
En vrai, il n'avait pas tant changer que ça. Il y avait toujours la marque que j'avais faite au couteau avec mes initiales et mon chiffre.EL 3.
Un fleau de souvenir m'envahis, jusqu'à ce que je remarque le tee-shirt de la personne qui s'est installé dans ce casier. Je prends le maillot dans mes mains et le regarde.
- Numéro 2, Pavard. Qui s'est celui-là ?
- En général, les fan attendent la fin du match pour que je leur lance mon maillot.Je me tourne rapidement et me tiens le coeur, surprise.
- Mais ça va pas de faire peur aux gens comme ça !
- Je pensais pas faire si peur que ça, dit l'inconnu d'un air vexé, passant sa main dans ses cheveux bouclés.
- C'est pas ce que je voulais dire, désolé.Il sourit et se dirige vers moi. Vu sa tenue et l'odeur de transpiration qui s'émane de lui, il ne doit pas sortir d'une séance de yoga !
L'inconnu prend une serviette au passage et essuie ses cheveux d'une façon qui me laisse sans voix. C'est pas donné à tout le monde de dégager autant de charisme en sentant si fort !- Je t'aurais bien donné mon maillot mais je vais en avoir besoin, dit-il arrivé près de moi.
- C'est toi Pavard ?
- Appel moi Benjamin, c'est plus...intime.Je ne pus m'empêcher de sourire. Ce mec est le parfait mélange entre la timidité et l'arrogance. Tout ce que j'aime.
- Seulement si tu m'appelles Élaïa.
- Ton prénom est magnifique. Tu le portes à merveille.Ajoutons flatteur à la liste.
- Merci. Ton prénom me plaît bien.
- Très français pourtant. Pas facile où je joue.
- Quel équipe ?
- Stuttgart, en Allemagne.
- C'est pas là qu'il y a des musées de Mercedes Benz ?
- Tu connais ? demande-t-il intéressé.
- Un peu. J'y suis allée en 2014, avant...bref, j'y suis allé en vacances. Je connais quelqu'un là bas.
- Tu as une excuse pour venir me voir jouer à Stuttgart.Je ris et il sourit.
- Je vais prendre ça pour un oui.
- Crois ce que tu veux.
- Je crois au destin. Il t'a bien mit sur ma route..Je pince les lèvres confuse. Comment fait-il ?
Benjamin sourit et je ne peux m'empêcher d'en faire de même. Il a l'air sympa. Et il ne faut pas se mentir, il est canon.
Nous restons un instant comme ça à se regarder sans un mot. Une sorte de tension s'installe qui ne me déplaît pas. Cela fait longtemps que je n'ai pas éprouvé cela et ça fait du bien de sentir une accélération cardiaque autre que mes tachycardies post-traumatique.
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A + F = D
FanfictionÉlaïa, fille d'un champion 98, revient à Clairefontaine après un long moment d'absence. Elle y retrouve sa famille de cœur : les bleus. Une opportunité en or la pousse à tout lâcher pour suivre l'équipe de France au mondiale 2018. Mais dans cette...