Une part de Soleil en moi ~°>Tanjiro x Kanao<°~

Chapitre 1 : Retrouvailles Inattendues

PDV Tanjiro-20 ans

Mon poing se desserre presque aussitôt qu'apparaît l'incompréhension qui se lit sur mon visage. Kanao tombe à genoux, au sol, pour reprendre lentement son souffle et je recule, perturbé.

Pourquoi est-elle ici ? Comment a-t-elle fait pour me retrouver ?

Mes questions ne se posent pas plus quand la pourfenduse ré-empoigne son épée pour se jeter sur moi avec une violence déconcertante. Plaqué contre le mur et sa lame sous la gorge, je crois pouvoir dire que je suis foutu. Ma respiration se fait plus rapide lorsque que le sabre s'y appui encore plus.

Je tente de la percuter avec mon bras mais la pourfendeuse rapplique aussitôt en l'écrasante face au mur, toujours avec force. Elle a tellement changé...

Ses iris violines aux reflets lumineux me cherchent dans la nuit, tandis que les miens admirent ses changements : Kanao à toujours été une jolie jeune fille, et à présent elle se présente devant moi comme une magnifique femme, ici hargneuse et assoiffée de vengeance et de sang. Je ne la reconnais presque plus.

— Qu'est-ce que tu fais ici, grondé-je d'une voix rauque.

— Devine, répond-t-elle furieusement d'une voix que je reconnais à peine en appuyant sa lame.

À présent je crois sentir un peu de sang couler de l'entaille sous ma pomme d'Adam. Je fronce les sourcils. Elle doit vouloir me tuer pour l'avoir abandonnée, avec les autres. C'est vrai que je regrette un peu, c'était une gentille fille, et qui a tout pour plaire, j'ai énormément souffert de devoir quitter ma famille. Mais comment est-ce que j'aurais pu rester après tout ça ?

— Eh bien vas-y, soufflé-je à la pourfendeuse en crachottant du sang, tue moi qu'on en finisse.

Nous nous défions dans un duel de regard : ses yeux améthystes s'ancrent profondément dans les miens, elle est intimidante. Elle a changé.

Avant on aurait pu dire qu'elle était presque trop frêle pour l'armée avec un simple coup d'œil, mais c'est une vraie lionne qui déchire la chair comme elle coupe du beurre. Son parfum de cerise est un véritable poison addictif pour qui s'en approche trop. Elle est redoutable.

— C'est ma tête que tu veux, hein ? je déduis d'une voix hargneuse. La prime t'intéresses, c'est ça ?

La jeune femme serre les dents en enfonçant toujours le sabre pour empêcher son bras de trembler. Je peux clairement sentir le bout de la lame qui glisse contre et dans ma peau, je grince des dents sous la douleur.

Soudainement la pourfenduse crache un juron avant de se retourner furieusement. Elle plante sa lame droit dans le sol en l'y jettant dans un élan de colère. Ma main vient s'aggriper à mon cou pour constater les dégâts : le sang coule, mais la plaie se referme presque aussitôt. J'observe la pourfendeuse du coin de l'œil, le regard un peu méfiant.

— Je n'ai que faire de ta tête, rétorque-t-elle froidement. Je cherche simplement à savoir si les rumeurs sont vraies.

Dans l'incompréhension, je me plante devant elle. Mes yeux se baissent pour rencontrer le regard si envoûtant de la jolie jeune femme. À présent, mon ancienne camarade dégage une aura mystérieuse qui me titille. Il me tarde d'en savoir plus.

— De quoi tu parles ? lancé-je froidement en soutenant son regard, et puis qu'est-ce que tu fais ici ?

— J'en avais marre d'entendre des horreurs sur toi. À la capitale, j'ai entendu que tu tuais des gens. Alors je suis venue vérifier ça par moi même.