Une part de Soleil en moi ~°>Tanjiro x Kanao<°~

Chapitre 3 : Infiltration

PDV Tanjiro-20 ans

La première journée de Kanao dans la forteresse m'a donné du fil à retordre. L'esprit curieux de la jeune femme la poussait sans cesse à s'enfuir visiter les moindres pièces du château. Elle a du, en tout, en visiter une centaine, sous mon bon contrôle.

— Vas-tu t'arrêter de courir ? lui répétais-je en la suivant dans ses nombreux périples.

Il faut dire que la forteresse est dotée d'un certain charme : son style très traditionnel peut renfermer bien des secrets qui parviendraient même à me surprendre.

—Attend, et c'est quoi ici ? demanda Kanao face à une longue porte de bois noir.

— Non, Kana-

Et elle ouvrit la porte.

Elle venait de découvrir l'une de seules pièces dont je voulais à tout prix lui interdire l'accès. Une que même moi je ne visite jamais tellement elle me brise.

La salle du dernier combat de la première lune supérieure se dévoila sous nos yeux. Les murs et les colonnes déchirées par les ripostes des piliers et les attaques au souffle de la lune montaient vers un plafond infini, enveloppés dans une atmosphère morose.

L'air chargé de souvenirs remonta dans mes narines pour me remémorer des pensées macabres. C'est ici que deux de mes camarades sont tombés.

— C'est... demanda Kanao en pointant du doigt une colonne de pierre.

Je baissai les yeux, envahit d'une profond tristesse alors que Kanao passait ses doigts sur les noms de Genya Shinazugawa et Muichiro Tokito ancrés sur la roche.

— Le corps de Genya s'est désintégré, mais celui de Muichiro est resté ici, expliquais-je en m'agenouillant près de la jeune femme. J'ai pensé qu'il fallait leur rendre hommage...

— Je ne les connaissais pas beaucoup, mais j'espère qu'ils vont bien, là où ils sont...

Nous soupirions avant de finalement quitter la pièce.

Après le bain de sang qu'avait été la bataille contre Muzan et l'assemblée des lunes supérieures, j'avais dû en quelque sorte faire le ménage. J'avais trouvé énormément de corps de pourfendeurs, mais ne les connaissant pas personnellement, j'avais dressé une tombe quelque part en leur mémoire.

Un peu moins enjouée, Kanao continua cependant sa course folle à travers ma demeure, découvrant toujours plus d'endroits qui semblaient lui plaire.

Elle ouvrit finalement la porte de ma bibliothèque, la pièce à laquelle je m'accomode le mieux, avec ses immenses étagères couvertes de romans, de nouvelles, de fictions...

— Tu as lu tous ces livres ? s'exclama-t-elle devant les milliers d'étagères.

— Non, pas tous. Mais une bonne partie. Après tout, j'ai du temps libre.

Je tirai un ouvrage à la couverture rouge de son étalage et le présentai à la jeune femme.

— Celui-ci devrait te plaire.

Elle l'attrapa dans un remerciement muet et en dévora déjà les premières pages, trouvant sa place sur mon fauteuil préféré. Je rangeai ma déception et m'assis sur le fauteuil voisin, attrapant moi aussi de quoi m'occuper.

Après ça, l'après midi se déroula dans un calme rassurant. Tapis dans ce petit coin de paradis, Kanao enchaîna les chapitres, tandis que je veillais du coin de l'œil derrière mon propre roman. Le silence régnait en maître, si on n'entendait pas les grésillement de la lampe.