Une part de Soleil en moi ~°>Tanjiro x Kanao<°~

Chapitre 2 : Souvenirs

PDV Kanao-21 ans

L'ange s'est transformé en démon, la brise est devenu tempête et elle est impitoyable.

Tanjiro n'est plus comme avant, ce n'est plus lui mais bel et bien Muzan qui réside et contrôle son corps. La seule solution est encore de le tuer, mais peut être y a-t-il une alternative ?

Mon œil me fait encore mal, et pourtant je suis prête à sacrifier ma vue pour le sauver. Je m'élance en poussant ma vision cinétique à son maximum et attrape la petite fiole qui dépasse de ma poche.

Saisie d'une main ferme, je passe au travers des tentacule osseuses du démon Tanjiro et me jette contre son dos. La seringue contenant le remède ultime atteint presque la peau, tandis que la bataille finale est à son apogée.

Mais malheur, je rate de peu. Une lame me transperce sous la poitrine et mon sang gicle tout autour de moi. L'aiguille de la seringue se brise et le contenant vole en éclats en atterrissant au sol, réduisant la précieuse préparation à l'état de rien.

Mon corps s'écrase lourdement sur la terre et je perd peu à peu connaissance en entendant Nezuko m'appeler. Son frère la lâche et prend la fuite, il me semble que le dernier regard qu'il me lance est rempli de larme, un regard désolé.

Je l'ai perdu.

— Tanjiro !

Un sursaut me sort de mon sommeil et je bondis hors de ma couette, trempée de sueurs. J'ai encore fais ce cauchemar... Celui qui me hante depuis beaucoup trop d'années, encore plus maintenant que j'ai retrouvé Tanjiro.

C'est de ma faute si tout à changé. J'ai été incapable d'enfoncer le remède assez loin et l'aiguille de la seringue contenant le remède s'est cassée. Le flacon s'est brisé au sol et Tanjiro s'est enfui pour ne blesser personne, car je soupçonne sa part d'humanité d'avoir refait surface et de nous avoir sauvés.

Je maudis encore ce jour.

Un mouvement dans l'obscurité au coin de la pièce attire mon attention.

— Qui est là ? demandé-je en haussant légèrement la voix, inquiète.

Le regard de Tanjiro vient alors se détacher de l'ombre pour se réfugier dans le mien. Ses yeux ambrés prennent délicatement possession de mon mental pour le mettre dans tous ses états alors que je rabat par réflexe l'immense couette contre ma poitrine.

— Qu'est-ce que tu fais dans ma chambre au beau milieu de la nuit ? grondé-je avec un regard suspicieux.

— Ce n'est pas ma faute, je t'ai dis que je viendrai à la simple évocation de mon nom, m'explique-t-il d'une voix très douce.

— D'accord, j'ai compris. Et tu ne peux pas dormir ?

— Je suis un démon, lâche-t-il à voix basse, le sommeil ne m'apporte pas grand chose, c'est une perte de temps.

— Oh...

— Mais dis... Tu pensais à moi ? ajoute-t-il avec un léger sourire en coin.

Mes joues se font furieusement rouges et je réplique d'une voix confuse :

— Non mais... J-Je dis n'importe quoi quand je dors... J'ai du... Peut être, prononcer ton nom... Sans grande importance, bafouillé-je en guise de justificatif.

— Mes excuses, votre altesse. Dans ce cas je vous souhaite une bonne nuit, me salue-t-il avec une petite courbette.

— C'est ça... Bonne nuit, répondis-je dans ce même sourire en me recouchant.