1.La plus doué.

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Layana


L'eau ruisselant sur mon corps, je sors de la baignoire, en face de moi mon reflet me nargue, lui qui est si pure, je dirais même splendide. Oui, je suis consciente que mon corps est attirant, mes longs cheveux foncés me donnent une allure, mes yeux verts créés un contraste et mes formes, disons qu'ils ne sont pas désagréables. J'enfile ma combinaison, je dois en avoir des dizaines comme celle-ci, c'est très pratique pour les mouvements brusques, c'est très confort. Vu ma longueur de cheveux, je suis obligé de les attacher, vous vous voyiez vous tuer des gens avec les cheveux dans la gueule. Une fois maquillé légèrement, je mets mes escarpins, encore une fois, je suis habillé de noir, pas parce que je suis dark ou dépressive, plutôt parce que déjà le noir, c'est beau et surtout, car un minimum de discrétion est nécessaire.

Je rejoins ma chambre, sur mon lit sont disposé les détailles de la mission, un homme du gouvernement, je ne sais pas qui veux sa mort, à vrai dire je m'en fou. Bon le plan est simple, ce connard vas se bourrer la gueule tous les soirs dans un bar du nom de "Cariano", le but, ce n'est pas compliqué, je le séduis une fois qu'il m'aura invité dans son lit, car soyez en sûr ce porc le fera, je me suis quand même renseigné, ce fils de pute a violé une dizaine de gosses, bien sûr il n'a jamais était inculpé.

- Layana ?

Pablo vient de rentrer dans ma chambre, depuis qu'il m'a recueilli, il m'a appris à être forte, grâce à lui, je suis enfin connue, je ne suis plus la petite-bourgeoise avec son père, je suis maintenant la tueuse à gage la plus redouté du pays, celle qu'on paye des milliers pour un seul contrat. Celle qui inspire autant le désir que la peur, celle qui regardera ce monde brûlé après avoir jeté l'allumette.

- Oui ?

- T'es prête, on y va.

Je prends mes dernières affaires, c'est à dire mon couteau favori, le client veut qu'on égorge la cible, et du chocolat noir, mon péché mignon, des fois, je dois rester des heures en planque attendant le meilleur moment pour passer à l'acte, grignoter aide toujours à patienter.

Mes affaires dans le coffre de ma Lamborghini Aventador, vous aller me dire que ce n'est pas très discret et vous avez raison ! Mais que vouliez-vous, je suis bien obliger de rentabiliser cette merveille. Une fois au volant, je démarre et direction Rome. Pablo me suit en moto derrière avec deux de ses hommes, on prend toujours des hommes au cas où il arriverait un problème et que je ne puisse pas tuer la cible, évidement ce n'est jamais arrivé, depuis que j'ai fini mon entraînement et commencé à tuer, je ne suis jamais loupé une mission et ce n'est pas prêt d'arriver.

Le pied sur l'accélérateur, j'appuie de plus en plus, vous savez ce que j'aime le plus dans mon métier, l'adrénaline, avoir le pouvoir sur la vie de quelqu'un être celle qui décide s'ils vivent ou meurent, avoir ce putain de pouvoir est grisant. La vitesse réveille en moi toutes les sensations qui me font sentir vivante, arriver en ville, je ralentis le but n'est pas de se faire remarquer.

Arrivé devant le bar, je mets mon oreillette, puis me remaquille un peu, juste le temps de mettre un peu de rouge à lèvre, bien que ce soit une combi de combat, elle reste sexy quand même, puis les porcs dans le genre de ma cible ont une obsession malsaine pour les femmes en combi.

- Layana tu m'entend ?

- 5 sur 5 Pablo.

- Bien ne me déçois pas !

- Je t'ai déjà déçu une seule fois ?

- Bonne chance.

- Tu sais bien que ce n'est pas une question de chance, c'est une question de talent.

Je sors de la voiture, rentrant dans le bar, comme d'habitude les hommes en manque de sauce où trempé leurs frites se retourne en me reluquant comme un morceau de viande. Ils me dégoûtent, j'ai envie de leur faire bouffer leurs entrailles, cependant pour le bien de la mission, je me contente de leur sourire.

Ma cible est assis au bar comme prévu, je m'assois à un tabouret de lui.

- Un mojito s'il vous plaît.

Le barman me sert, comme je m'en doutais ce sale port me dévore du regard, un frisson de dégoût me travers ce con me sourit comme un vieux pédophile, il doit penser que c'était un frisson de désir, putain, il est plus con que ce que je pensais.

- Je vous l'offre beauté.

Mon Dieu, il empeste l'alcool, Layana prend sur toi, respire de préférence du sens inverse de lui, pas besoin d'avoir la nausée, renfile le sourire que tu abordes au quotidien et c'est parti jeu d'acteur en français.

- Avec plaisir.

Je parle avec l'homme pendant une demi-heure, quand je dis parler, je veux dire que l'autre me parle en regardant clairement mes seins et moi, je me contente de rire débilement à tout ce qu'il dit, bon, il va craquer, je n'ai pas toute la nuit. L'homme se rapproche de moi, pose sa main sur ma cuisse en la remontant, seigneur, j'ai envie de vomir, prend sur toi Layana.

- On va chez moi.

Enfin, je me lève et le suis jusqu'à sa maison, si on peut appeler ça comme ça, putain sa pue, merde, c'est de la pizza momifié ? Une fois dans sa chambre, je me dirige vers les rideaux et les ferme. On va enfin pouvoir passer aux choses sérieuses, je n'ai plus besoin de faire semblant. Je dégage ce sourire à la con de mon visage.


- Tout est en place, j'en ai pour 30 minutes au moins.

- D'accord, on est à 10 minutes de ta position.

- Tu parles à qui chéri.

- Ho ta gueule !

L'homme essaye de quitter le lit sur lequel il s'était affalé, mais comme prévu, il s'écroule au sol.

- Il m'arrive quoi putain !

- J'ai mis un poison, dans votre verre quand vous étiez occupé à bander sur moi.

- Salope !

Je me déplace jusqu'à être à côté de lui,  je m'agenouille vue qu'il est comme une merde par terre.

- Vous êtes un beau fils de pute, vous le savez ça ? Violer des gamines, vous m'écœurer, je suis bien contente qu'on me paye pour vous tuer. Ça doit être le père ou mari d'une des gamines.

- Sale pute de merde, ton père ne t'a pas assez éduqué, grosse chienne.

La haine prend le contrôle de mon corps, je me relève et profite du fait qu'il me gueule des insultes pour enfoncer mon talon au fond de sa gorge, l'homme crache du sang, bon faudra que j'en rachète.

- Ferme ta gueule, tu veux.

Agacé par son comportement, je prends mon couteau qui était camouflé dans mon décolleté et lui tranche la gorge, son sang gicle sur mon visage, le visage tacher, je sers dans ma main le médaillon qui orne mon cou depuis maintenant une quinzaine d'années.

- La cible à était exterminé.

Sur ce, je quitte les lieux.


SicarioOù les histoires vivent. Découvrez maintenant