« Être ou ne pas être telle est la question »
Je roule, je roule et roule encore. J'avais besoin d'évacuer autant de haine, de colère mêlés à de la tristesse. Putain, qu'est ce que je déteste ce mot. Moi, Amal, soit disant l'espoir ? Je dirais plutôt le désespoir. Les gens pensent que je suis conçu de glaces mais à l'intérieur de moi je brûle. Ma haine s'attise de jour en jour, l'envie de les tuer un par un me prend aux tripes. Mes pensées m'emmènent aux frontières espagnoles. Je me gare dans une aire de repos et de là je rallume mon téléphone. Des messages de personnes inquiètes, c'est vrai que ça m'arrive beaucoup de m'en aller comme ça et de ne pas faire signe de vie pendant plusieurs jours. J'éteins mon téléphone comme si de rien était puis je reprends la route mais cette fois celle de chez moi. Toulouse.
Je te sens un peu perdu là. Ne t'en fais pas, je me présente. Je m'appelle Amal, j'ai 23 hivers au compteur. Née d'un père et d'une mère libanaise, de cette union, j'ai deux frères. Malik, 27 ans, lui, je le déteste il n'a jamais été là pour moi. Toujours dans ces affaires, il ne pense qu'à sa gueule. Il m'a fait les pires crasses qui puissent exister. Ismaël, 25 ans, lui aussi, c'est pareil, plus égocentrique qu'eux, ça n'existe pas. Et je pense que c'est d'eux que je tiens cette haine envers les hommes.
Des longs cheveux châtains qui retombent sur mes fesses bien rebondies. Un visage parait-il angélique. Des yeux d'un brun clair, le nez légèrement fins et les lèvres pulpeuses d'un rose pale. Un petit 1m62, petite en taille très grande dans la tête.
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Je dépose les clés de ma Buggati Veyron sur la table d'entrée, puis je m'affale sur le canapé et je m'endors. Le soleil m'aveugle, je me réveille la vue brouillée. Je me lève puis je me dirige dans ma chambre pour prendre une douche. Faut dire que je me sens seule dans une si grande maison. Je ne t'ai même pas dis ce que je fais dans la vie. Je tiens en fait le plus grand réseau de trafic de France. Oui, une femme à la tête d'un aussi grand business, je sais ça peut faire peur mais personne ne sait que je suis une femme. Jamais personne n'a vu mon visage même pas mes hommes. Le seul à savoir c'est Nadir, mon meilleur ami, mon frère, mon allié, mon bras droit. Sans lui je pense que je serais déjà morte au fond de la Seine, je peux te l'assurer. C'est vraiment le seul à qui je fais confiance même à mes parents je ne leur fais pas autant confiance. Eux ? Qu'est ce qu'ils s'en foutent de ma vie ! Ca doit faire cinq ans que je ne les ai pas vu et ils n'ont pas l'air de s'en soucier. Ils ont jamais fais attention à moi. Je suis un peu une erreur si puis-je dire. Faut dire qu'une fille pour eux, ça ne sert qu'à entretenir une maison et c'est tout. Mes frères, eux, c'étaient des rois or que moi j'étais une servante. Ils me marchaient dessus sans scrupules. Dès que j'ai eu la majorité je n'ai même pas hésité ; je me suis directement enfui de chez moi.
Je me remémorais tous ses souvenirs affreux, sous la douche et ma haine ne faisait qu'augmenter. Je ne pourrais être tranquille seulement quand ils seront six pieds sous terre.
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« Quand la haine me consume »
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« Quand la haine me consume »
General FictionQuand la haine me consume, la raison me fuit. Je ne suis plus que l'ombre de la colère.