« J'suis sorti pour faire la guerre, j'ai perdu le chemin d'la maison »
-ville de Malik, Marseille, 20h17-
Après avoir prononcé ses mots, je suis parti. Je n'ai même pas cherché à lui répondre. Je n'avais pas le temps de pouvoir taper la causette avec lui. Tout ce que je voulais c'était mettre fin à sa vie. Nadir me rejoint, à l'autre bout du jardin, cinq minutes plus tard et il me dit.
« Nadir - Il est parti dans son bureau à mon avis il est seul. Je fais diversion pendant que toi tu rentres à l'intérieur et que tu le butes. Mais avant vérifies qu'il soit bien seul.
_ D'accord, ça marche. Je vais en même temps chercher avec qui il a cherché à me douiller.
Nadir - Vas-y mais prends pas trop de temps. »
Il m'embrasse sur le front puis sort son arme et tire à l'air. Tout le monde criait et s'éparpillait un peu partout dans le jardin. Pour l'instant, je cours me planquer derrière la porte de son bureau que j'ai repéré facilement. Dès qu'il en sort, alarmé par les cris, je lui donne un coup de coude dans la nuque puis il s'écroule au sol. Je me dépêche de le tirer à l'arrière de la maison. Nadir me rejoint puis porte son corps jusqu'à la voiture. Il était en train de le bâillonner, je le laisse faire puis je re-rentre dans la villa, incognito, puis je me dirige discrètement dans son bureau. Je prends le temps de fermer derrière moi. Je fouille, je retourne tout, je n'en ai rien à foutre. Je retournais son bureau, jusqu'à ce que je trouve un document avec écrit « Amal Lahoud » Je le prends avec moi puis je sors en vitesse de cette maison. Je me fais arrêter par un homme qui a probablement trop bu, puisqu'il ne tenait même pas debout.
« ...- Bah dis donc, jolie demoiselle. Tu essaies de m'éviter ?
_ Vous feriez mieux de me laisser passer tout de suite.
... - -commence à me toucher- Ah non, nous n'avons pas encore fait parfaitement connaissance.
_ -gifle- C'est la dernière fois que vous touchez. Je pourrais vous faire regretter votre naissance ! »
Puis je cours jusqu'à la voiture. Je vois Nadir m'attendre impatiemment sur le capot.
« Nadir - Mais t'étais où sale mehboula (*folle) ?
_ -sourire- Regarde ce que j'ai trouvé ? »
Il ouvre et se met à feuilleter le document. Plus les pages défilaient, plus son visage s'assombrissait. Il me le tend violemment et monte dans la voiture. Je le suis, sans même comprendre ce qui se passe, puis je monte aussi dans la voiture. J'avais à peine mis un pied dans la voiture qu'il démarra en trombe. Qu'avait-il vu dans ce fichu dossier ?
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-salon d'Amal, Marseille, 22h53-
« _ Je... Je m'attendais à tout sauf ça. C'est donc pour ça qu'ils m'haïssaient autant ?
Nadir - Le pire c'est que ce n'est même pas de ta faute. C'est ça qui me zehef (*énerve).
_ -en me réfugiant dans ses bras- Je suis un porte-malheur, tu ne devrais pas rester avec moi.
Nadir - Ferme ta gueule ! C'est seulement depuis que je te connais que j'ai retrouvé la joie de vivre. Je... Tu es même la seul chose de bien qui m'est arrivé dans cette putain de vie. »
Après ces mots, il me regarde dans les yeux, nos têtes se rapprochèrent l'une de l'autre délicatement. Quand nos lèvres se frôlèrent, Nadir m'embrassa fougueusement. Un vent de frisson parcouru mon corps. A présent j'en étais sûre ; je suis tout simplement, folle amoureuse de Nadir. On s'embrassait, jusqu'à ce que nos souffles se coupent. Il m'enlaçait de ses bras et là je me suis endormi paisiblement. Il y a longtemps que je ne me suis pas sentie aussi bien et apaisée, sans cette haine qui me consumait de plus en plus.
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-chambre d'Amal, Marseille, 11h12-
Je me réveille dans ma chambre, cette nuit je n'ai pas fais de crises. J'étais vraiment de bonne humeur. Je pars dans la chambre de Nadir, je m'aperçois qu'il dort encore. Je m'assois sur son lit, près de lui, puis je caresse sa barbe. Il se réveille et me regarde fixement sans dire un mot.
« _ Qu'est ce qu'il y a pas ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?
Nadir - Non, t'es belle c'est tout. »
J'étais vraiment gênée, je pense que le baiser d'hier nous a fait rendre compte de nos sentiments.
« Nadir - Viens t'allonger à côté de moi. »
C'est ce que je fis puis il m'enlace de ses gros bras et se rendort. Je ne tardais pas de me rendormir aussi.
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-salon d'Amal, Marseille, 13h01-
On était en train de faire une partie de play. On avait fini notre mission donc on pouvait se le permettre. Nous avons envoyés des hommes, aller récupérer la cargaison à Marbella. Tu sais ce qu'on a fait de Malik ? On la seulement enfermer dans le sous-sol, pour l'instant on le laisse moisir un peu jusqu'à notre retour à Toulouse.
« Nadir - Tu comptes faire quoi de ton autre frère ?
_ Vu qu'on est encore à Marseille pour l'instant faut qu'on leur rende une petite visite.
Nadir - Tu sais encore où ils habitent ?
_ -baisse la tête- Je ne pourrai jamais oublier. »
Nadir me relève la tête en plaçant son index et son majeur sous mon menton puis il me dit.
« Nadir - On va te venger, ne t'en fais pas. »
Je lui fais un sourire puis il me prend dans mes bras. Il s'est vraiment comment s'y prendre avec moi. Il me connait par cœur. Il me propose d'y aller tout de suite. Je pars vite me changer, j'enfile un jean slim noir, un t-shirt noir, des bottines marron et un trench beige. Je le rejoins dans le salon. Nous voilà partir chez les auteurs de la bête que je suis devenu.
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« Quand la haine me consume »
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« Quand la haine me consume »
General FictionQuand la haine me consume, la raison me fuit. Je ne suis plus que l'ombre de la colère.