Chapitre 2

475 11 0
                                    

Cette odeur, c'est celle de Laura. Ce ne sont que ses jambes, mais l'odeur correspond. J'entends des sirènes. Il faut que je me cache. J'entends des bruits de course. A en juger leur voix, ce sont des adolescents, d'au moins seize ans environ. L'un dit à l'autre de se cacher. Celui-ci se tient derrière un arbre à un kilomètres de moi. Apparemment, celui à découvert s'appelle Stiles, le fils du chérif Stilinsky. Donc l'autre adolescent et Scott. Ils partent, et Scott se retrouve à courir dans la forêt. Comme moi il y a dix ans.

Mais, une ribambelle de cerf débarque. Le garçon a l'air de chercher quelque chose. Son inhalateur. Il crie et dévale une pente. Sa respiration s'accélère. Une légère odeur de sang se répand dans l'air. Il s'est fait mordre.Et un loup-garou en plus à Beacon Hills.

Je soupire et retourne voir le corps de Laura. Il n'est plus là. Je n'en peux plus. Je décide donc de rentrer chez moi. Cette fois je passe par la porte et me fait aussi petite qu'une souris. Mon père est encore de la cuisine, en train de boire de la bière. Comme toujours. Je regagne ma chambre silencieusement, me change et m'endors dans mon lit. Demain je dois retrouver ce Scott.

Il fait beau aujourd'hui. Je m'habille, prends une orange et sors, sans oublier mon matériel de peinture. Je chercherai Scott cet après-midi. J'arrive dans une clairière au centre de la forêt. La cascade et les couleurs pétillantes de l'herbe et des arbres aux alentours rendent cet endroit magique. Je me rends ici quand j'ai envie d'être seul. La mélodie de la nature m'apaise. Je commence à peindre les arbres dans le fond, les oiseaux, un cerf, puis vient le tour de la cascade, et enfin l'herbe. Je n'ai pas vu le temps passer, il est déjà treize heures et demi. J'avale le sandwich que j'ai emmené et range mon chevalet, ma toile, mes pinceaux et ma peinture. Je rentre chez moi déposer tout ça et repart dans la forêt. Il doit y être retourné pour retrouver son inhalateur.

Je les vois, lui et Stiles, devant un homme brun. Il doit avoir la vingtaine. C'est un loup-garou lui aussi. Je crois qu'il a senti ma présence, car ses yeux se tournent en bref instant dans ma direction et je me cache derrière l'arbre le plus proche. Il leur dit de partir d'ici. Une fois les ados partis, il s'avance et s'adresse à moi:

«Ils sont partis, tu peux sortir de ta cachette. dit-il.»

Je sors de derrière l'arbre et le regarde droit dans les yeux, les bras croisés sur ma poitrine et un air sérieux sur le visage.

« Tu es un loup-garou je me trompe ? Qui plus est le frère de Laura.
-Comment sais-tu ça ? me répondit-il sur un ton froid.
-Vous avez presque la même odeur, signe fréquent chez les personnes faisant partie de la même famille. renchérit-je.
-Toi par contre, tu es autre chose qu'un loup, continua-t-il.
-Effectivement, je suis une Valkyrie. Excuse-moi, je dois surveiller l'autre gamin, terminais-je en me retournant. Oh, et au fait, je m'appelle Amélia.
-Moi c'est Derek, me répondit-il.»

C'est donc sur ces mots que je m'en vais. Lorsque je rentre chez moi, il fait déjà nuit. Mes géniteurs sont sur le canapé, regardant la télé. Ils attendent sûrement que je fasse à manger. Pathétique. Je me dirige vers la cuisine et prépare à manger pour une seule personne. Je me prépare des pâtes carbonara. Alors que j'allais manger, mes parents arrivent dans la pièce. Il me regarde à tour de rôle, moi et mon assiette.

«Alors comme ça tu prépares à manger que pour toi ? Me demande-t-elle sur un ton arrogant. Tu ne t'intéresse pas ta petite personne ! Tu ne fais même pas attention à tes vieux parents ! Enchaîna-t-elle.
-Moi? Faire attention à vous?! C'est une blague j'espère ! m'exclamais-je. Vous n'avez jamais fait attention à moi ! Et comme par hasard, quand je deviens autonome vous vous souciez de moi! continuais-je. Alors laissez-moi ! Terminais-je »

Je monte dans ma chambre en emportant avec moi mon assiette de pâtes et mes couverts. J'allume la lumière et vois Derek assis sur mon lit. Je sursaute. Je suis tellement en colère que je ne l'ai même pas senti.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Désolé pour le retard, je n'étais pas chez moi et j'avais oublié le format papier (^_^;), ainssi que pour le chapitre asser court.
Bonne journée à vous

Why me?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant