Chapitre 18

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POINT DE VUE ALEXIA


L'eau chaude coulait sur ma peau nue. Cela faisait maintenant 10 minutes que j'y étais. Ma peau étais flétrie par le surplus d'humidité. Je me sentais bien, je planais. Il me restait encore une semaine à tenir et Louis allait rentrer. Il me manque terriblement. C'est horrible, j'ai l'impression qu'un bout de moi est parti avec lui. Je l'aime c'est mon frère.

J'ai toujours eu du mal à prononcer ces simple mots « Je t'aime », j'ai beau le penser très fort, ils ne sortiront pas de ma bouche. Je ne l'ai dit qu'une fois, c'était pour mon père.


J'avais honte d'avoir laissé Alex seul, mais je me sentais encore plus stupide de m'être échappé de ses bras.

Mes pensées s'embrouillent, je n'arrive pas à mettre un mot sur ce qu'il s'est passé dans ma tête.


Je m'habillais rapidement avant de descendre dans la cuisine. Alex n'était toujours pas descendu. Je préparais alors, le petit déjeuner, des pas lourd se firent entendre dans l'escalier, Alex.

Il s'assit en face de moi, il était habillé avec ses vêtement de la veille tachés de sang. Son regard était plongé dans son assiette.


Nous étions dans la salle d'attente, il était 10 heures, pas un mot n'avait été échangé depuis.

Alex avait passé une série d'examen, radios, prise de sang...

Il ressortit bientôt de la salle, torse nu avec une bande blanche autour du buste. Je lui tendis son sweat, il l'enfila avec douleur.

Nous marchions maintenant dans le petit parc derrière l'hôpital.


-Euh... Qu'est ce que t'a dit le médecin ?


Son regard fut froid avant de s'adoucir.


-Il me faut du repos et bien sûr le sport c'est fini pour cette saison-ci.


Je pouvais voir la tristesse qu'il ressentait, j'étais tenté de le prendre dans mes bras mais devinant mes pensées, il s'écarta.


Je ne sais toujours pas ce qui m'a pris de partir ce matin. J'avais peut être peur de ces sentiments nouveaux, cette chaleur que je peux ressentir quand il me touche ou même quand il me regarde.

Alex ravive quelque chose en moi que j'avais perdu depuis longtemps, un milliard de questions se bousculent dans ma tête, un milliard de questions sans réponses. J'ai peur de cet endroit inconnu qu'est l'amour, j'ai peur de mes sentiments. J'aurais aimé pouvoir parler de ça avec mon père.


Durant mon enfance, il a joué le rôle d'un père et d'une mère. Neuf années de bonheur avec un père aimant qui n'avait d'yeux que pour sa fille chérie. Il m'a tout apprit, hormis l'amour.

Je ne pourrais jamais vous dire si mon père aimait réellement ma belle-mère. Tout cela me fait penser à Sophie, ma véritable mère, ma génitrice. J'aurais pu lui poser toutes ces questions que je me pose. Mais même si j'étais incroyablement à l'aise avec Sophie, il y avait certaines choses dont je ne voulais pas parler avec elle.


Perdue dans mes pensées, je n'avais pas fait attention à l'endroit où nous étions. Le paysage figé par ces arbustes bien taillés, ces allées goudronnées, n'était plus. Je me trouvais dans un autre endroit, un lieu que je ne connaissais pas. Un jardin fleuri, des allées en gravier blanc, des fontaines aux corps des Dieux et Déesses Grecs, de petits ruisseaux parcouraient le jardin et de magnifiques petit ponts en pierre les surmontaient. J'étais émerveillée face à cette nature, était-il possible d'avoir un jardin aussi magnifique à une heure de Londres ?


-Tu aimes ?


Alex me surplombait de son mètre quatre-vingts. Son regard avait changé, il semblait ne plus m'en vouloir pour ce matin.


-C'est magnifique !


On s'arrêta de marcher pour rester sur un des ponts en pierres blanches.


-On est où ?

-Nous sommes dans le « jardin primavera », on est pas loin de l'hôpital, seulement cinq minutes à pied.


Il avait ce don de lire dans mes pensées, mon regard s'attardait sur chaque partie de son visage.

Ses yeux d'un bleu puissant, des cheveux aussi noir que l'ébène, une mâchoire musclée, des lèvres parfaitement dessinées d'un rose poudré...


-Pourquoi tu me regardes comme ça ?


Je sourit gênée.


-Pour rien.


Je quittais l'endroit où nous nous trouvions pour dissiper ma gêne. Je remarquais au loin un cerisier rempli de fleurs et de bourgeons rosés. Mes pas me menaient vers cet endroit magnifique, un banc en pierres était installé sous les branches. Le vent de la fin d'après-midi faisait voler des fleurs de cerisier.

Ma main droite chercha la main d'Alex, avant d'entremêler nos doigts. Sa main était chaude et douce, juste tenir sa main me rendait heureuse.

Je me retournais pour être face à lui.


-Alex, je suis désolée pour ce matin, je ne sais pas pourquoi je suis partie. Je suis débile...


Avant que je n'ai pu dire autre chose, ses mains prirent mon visage en otage avant de poser ses lèvres sur les miennes. Les yeux fermés je savourais ce baiser sucré et passionné.

Un souffle de vent fit tomber quelques fleurs de cerisier, ce qui donnait à ce baiser quelque chose d'incroyablement romantique.


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Correctrice: @Misslisou

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