Chapitre 25

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Notre escapade devait se terminer. Nous sommes dans l'Euro star qui nous emmène tout droit vers Londres. Vers ma mort, ma déchéance.

Un nouveau moi commençait à grandir, à émerger mais quitter mon pays, ma ville, ma famille et tout cette envie s'effondre comme un soufflet.

Après avoir passé la porte de la maison, un besoin de solitude s'empare de moi. C'est une urgence et ça devient vitale.

Louis n'est pas là, il n'a pas été là pendant les deux jours où nous sommes partis. En témoigne la vaisselle ultra sèche laissée il y a deux jours.

J'ai gentiment remercié Alex pour le taxi, avant de lui faire comprendre mon besoin d'être seule.

Je n'ai pas prit la peine de vider mon sac de voyage. J'ai l'intention ferme de partir très bientôt.

Je suis assise sous l'eau glacé de la douche. J'aime cette sensation de brûlure, une brûlure qui ce veut différente que celle que nous inflige la chaleur. Mais une brûlure tout aussi persistante et douloureuse.

J'entends des rires provenir du salon. Louis va peut être enfin me présenter sa conquête de stage.

J'attrape une serviette que je noue parfaitement avant de quitter la salle de bain. Je ne prends même pas la peine de m'habiller. En descendant les escaliers, j'aperçois mon reflet dans un des miroirs qui orne le mur.

A cet instant j'aime cet éclat dans mes yeux que jamais je n'avais eu avant, et j'aime ce que je suis en train de devenir.

-Louis tu es rentré, ma voix éraillée et glaciale fige la pièce.

-Alexia ?! Louis semble partagé entre l'interrogation et la colère.

Sans qu'il ne puisse ajouter un mot, je tends ma main vers cette charmante jeune femme et avec un sourire aussi hypocrite que moche me présente.

-Alexia, la petite sœur de Louis. Je suis vraiment ravie d'enfin te rencontrer.

Sans rajouter de mots, je tourne les talons et de ma démarche la plus « garce » possible, pardonnez-moi du langage, retourne dans ma chambre.

J'enfile des collants opaque noirs, un body noir et un short noir taille haute. J'inspecte le contenu de mon placard avec dédain. Avant d'attraper dans ma penderie un vieux sac poubelle et d'y engouffrer chaque vêtement comportant une once de couleurs.

Je relâche mes longs cheveux châtains qui restent accrochés autour de mon élastique et me promets de remédier à ça très vite.

Je crayonne le plus possible mes yeux verts, pour ne voir que des émeraudes dans un océan de noirceur.

Je prends soin de ne pas oublier ma carte bleue et quitte la maison par la porte arrière.

Je me sens profondément à l'aise dans ce nouveau style. Je m'arrête dans le premier salon de coiffure que je croise et demande à la coiffeuse une coupe courte et une décoloration. Je vois mes longs cheveux descendent en cascade sur le sol bétonné du salon.

J'offre volontiers mes cheveux pour une noble cause.

Je me lève du fauteuil en cuir et passe machinalement mes mains dans mes cheveux courts. C'est PARFAIT.

Il est à peine 18 heures j'ai passé la journée à flâner dans les rues. A m'habituer à ce style plus sombre, plus sexy.

Assise sur le bois foncé d'un tabouret de bar, j'inspecte la robe orangée de mon whisky, un merveilleux Chivas. Je tangue légèrement après mon quatrième verre. Je me sens bien, je suis dans une stratosphère. Un monde où ce qui me perturbe est loin, très loin.

Un homme d'une vingtaine d'années prend place à côté de moi. Sans aucune retenue je fixe son visage. J'analyse chaque parcelle, ce que peut dire ses beaux yeux marrons, ou ses cheveux d'un noir ébène diaboliquement décoiffés.

Je détourne mon regard de cette homme au physique plutôt banale et à l'allure copiée des magasines de mode pour commander un autre verre.

C'est le sixième verre et je suis toujours autant fascinée par cette couleur orangée, ces multiples reflets... Excusez-moi c'est l'alcool qui fait effet.

Mon degré de sobriété est au plus bas et ma descente aux enfers vient de commencer. Je suis obligée de m'accrocher férocement au bar pour ne pas tomber. Je me mets à rire, non pas à cause de l'alcool, non, non. Je ne pensais pas qu'éliminer l'ancienne Alexia serait aussi facile. Celle qui ne boit pas, qui s'acharne sur son sort. Je revis. Je me laisse tomber au sol et me tords de douleur sous ma crise de fou rire. Personne ne m'aide tout le monde me dévisage et bizarrement j'aime ça. Je les gratifie d'un doigt d'honneur avant de partir du bar en titubant. Dans les rues sombres et fraîches de Londres je marmonne de vielles chansons. Le mal de tête me prend, mais au diable l'être humain et ses émotions, je veux m'éclater. J'attrape au fin fond de mon sac une petite boite orange et avale trois comprimés, seulement quelques minutes suffisent.

Je suis seule dans les rues à danser et à chanter, comme on dit il vaut mieux être seule que mal accompagnée.


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La nouvelle coiffure d'Alexia en média, vous aimés ?


~ Déjà pardonner moi de ce retard. Arrive un moment ou on est en panne d'inspiration. J'ai eu beaucoup de mal à réécrire. Pardonner moi. ~


Que pensez vous de ce chapitre et de cette "nouvelle" Alexia ?


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