03. Chapitre 3

8 1 0
                                    

Felicia

Lieu inconnu

Je me réveille péniblement avec un énorme mal de tête dans cet endroit sinistre, désorienté par l'obscurité. Je peine à me lever mais y parviens en m'aidant du mur. Je regarde autour de moi avec difficulté, mes yeux peinant à s'adapter à la semi-obscurité qui règne en maître dans cette pièce, cherchant désespérément un indice qui me permettrait de comprendre où je me trouve. Mais où est-ce que je suis ? La pièce est plongée dans une obscurité épaisse. L'atmosphère est étouffante et humide. Une petite fenêtre étroite celé par de barreaux oxydés, laisse filtrer un faible filet de lumière qui se reflète très légèrement sur les murs en béton. Elle atteint presque le plafond anormalement bas. Je me dirige vers celle-ci mais je n'arrive pas à voir ce qu'il y'a derrière, une sorte de film opaque sur vitre me bloque la vue. La seule chose que j'arrive à apercevoir est une teinte subtile de verre, ce qui me laisse croire qu'il s'agit du gazon. Je dois être dans un sous-sol ce qui explique pourquoi la fenêtre est aussi élevé. Je détourne le regard de la fenêtre et me concentre sur ce qui m'entoure. Je contemple avec horreur la scène qui s'offre à mes yeux, plongé dans une angoisse profonde qui me serre le cœur. Le sol jonché de débris et de poussière, exhale une odeur de renfermé et de moisissure qui imprègne l'air tandis que les parois sont irrégulières, tachetées d'humidité. Je réalise que je suis seul dans cet endroit lugubre et étranger. Le silence qui règne est assourdissant, ne laissant entendre que le battement de mon propre cœur qui s'accélère face à l'atmosphère oppressante qui m'entoure. Tout semble ici voué à la solitude, l'isolement et à l'abandon, chacun de mes pas résonnant comme un écho dans le silence oppressant qui règne en maître. Il y a quelque chose de malsain et d'irréel dans cet endroit. On aurait dit que je me trouve dans une cellule. Un frisson me parcourt l'échine à cette pensée. Je tente d'ouvrir la porte en vain, elle est fermée. Je n'ai aucun moyen de m'échapper

Je m'assieds directement sur le sol froid mon dos contre le mur et j'attends en essayant de calmer mes tremblement. Je suis tétanisé et j'ai peur de ce qu'il pourrait m'arriver.

J'attends encore et encore, jusqu'à que j'entende la porte se déverrouiller. Je me redresse rapidement dès que j'aperçois un homme entrer. Plus il s'approche et plus j'arrive le voir clairement. Son apparence est troublante. Son visage est dur et froid, avec des traits taillés à la serpe qui inspirent la crainte et la méfiance. Ses yeux sont étroits et perçants, d'un bleu acier qui semble capable de transpercer l'âme. Son nez est fin et légèrement crochu, donnant à son visage une apparence encore plus menaçante. Sa peau est pâle, presque cadavérique, ce qui contraste avec ses cheveux noirs, lissés en arrière. Son allure est imposante. Je sens que je suis face à un être impitoyable, d'une cruauté sans pareil.

Je recule d'un pas. Il ne m'inspire aucunement confiance. Il s'approche. Je tente de l'esquiver et m'enfuir mais dès que j'arrive devant la porte, il m'entoure de ses bras.

-Pas si vite, mon poussin me dit-il de sa voix dure et glacial.

-Lâchez moi, criais-je. Mais vous êtes qui putain ?

-Je ne vais pas te lâcher et tu n'as pas savoir qui je suis. Ne t'en fais pas on va bien s'amuser, mon poussin.

Je tente tant bien que mal de me débattre quand soudain je sens ma joue chauffer. Il vient de me gifler ! Il me maintient toujours fermement de ses bras. Je tente de me dégager de sa prise, mais il est plus fort que moi et je n'ai aucune compétence particulière pour m'en sortir. Je commence à paniquer et à crier à l'aide, mais personne n'était là pour me secourir. Je suis seul face à ce psychopathe. Mais je n'abandonne pas.

-Mais laisses moi partir hurlais-je. Et arrête de m'appeler mon poussin sale monstre !

Soudainement, il me lâcha brusquement contre le sol.

Il MaestroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant