Felicia
Lieu inconnuJ'ai passé toute la journée à réfléchir à l'élaboration d'un plan pour sortir de cette cellule qui me serre de prison depuis un bon moment déjà. Le problème c'est que je n'ai aucune idée de l'endroit dans lequel il pourrait m'emmener, et donc aucune assurance que le plan que j'aurai préparé pourra être mis à exécution. Ça à l'air d'être son truc de me laisser dans l'inconnu le plus total. Je ne peux avoir aucune longueur d'avance sur lui, mais lui toujours. C'est vraiment frustrant. Il faudrait que j'imagine plusieurs plans pour différentes situations mais rien ne me vient à l'esprit. Qu'est ce que je pourrais faire ? Je ne suis même plus au top de ma forme, c'est limite j'y j'arrive à marcher droit, courir ne me servira donc pas à grand-chose étant donner qui lui suffira de quelques secondes pour me rattraper et je ne pense pas que cela arrangera mon cas. Il faut que je trouve un moyen de faire diversion, histoire de gagner quelques minutes. De précieuses minutes. Mais comment ?
Je passe toute la journée à créer des centaines de scénario qui ont malheureusement à chaque fois la même fin. Il fini toujours par me rattraper. Mais je garde tout de même espoir après tout on ne sait pas de quoi est fait demain. Cette pensée me rendit nostalgique. C'était la phrase favorite d'Hannah. C'est avec cette phrase qu'elle m'encourageait quand j'hésitais à faire quelque chose à cause de ma peur de l'inconnu. Et elle m'accompagne encore aujourd'hui... il ne passe pas un seul jour durant lequel je ne pense pas à ma famille. C'est grâce à eux que j'arrive à tenir malgré le cauchemar dans lequel je vis, c'est d'eux que je puise mon énergie.
Le peu de lumière qui éclaire ma cellule s'estompe petit à petit. La nuit est tombée. Il a donc prévu de me faire sortir en pleine nuit. A moins qu'il m'ait menti. Ça ne m'étonnerait pas de lui. Il doit jubiler à l'idée que je patiente toute la journée pour rien. Même si c'est exactement ce que je fais tous les jours.
J'ai visiblement parler trop vite car la porte vient de s'ouvrir sur celui qui hante mes cauchemars.
-Aller lève-toi on n'a pas le temps, mon poussin me dit-il.
Je le fixe longuement perplexe puis fini par lever les yeux au ciel. Pourquoi est-ce qu'on n'aurait pas le temps. Où compte-t-il nous emmener ? Est-ce qu'on est attendue ?
-C'est la dernière que tu lèves les yeux comme ça en ma présence me menaça-t-il durement.
J'hausse les sourcils et tente de me redresser mais il me donne un violent coup de pied sur le ventre qui me coupe la respiration. Ça fait un mal de chien putain. Pendant que je suis en train d'agoniser je l'entends rire. Mais quel connard !
Il m'attrape brutalement le bras et me redresse de force.
- C'est la dernière fois que je te le dis. Alors arrête de faire ta putain de maline. S'énerva-t-il. Il se mis ensuite à passer sa main sur mes cheveux. Bipolaire. Ce gars à de sérieux problèmes de bipolarité.
-T'as vu ce que tu me forces à te faire. C'est de ta faute tout ça. Je n'aime pas abimer ton si jolie corps, mais c'est toi qui m'y force. Alors tiens-toi correctement avec moi mon poussin sinon je n'aurai aucune pitié.
Alors là c'est la meilleure !
-Absolument personne ne te force à me battre et encore moins de me garder ici. C'est seulement toi. Tu es le seul responsable crachais-je.
Il fronça les sourcils et me tira en dehors de la pièce. Nous traversons un long couloir sombre et étroit. Il était faiblement éclairé par des ampoules sur le point de lâcher. Il y a plusieurs portes semblables à celle de ma cellule. 4 au total. J'espère sincèrement que personne n'est retenu contre son gré. Au bout du couloir, une volée d'escaliers mène à un palier où une grande porte en bois massif est solidement fermée. Les marches en pierre sont usées sous nos pieds. Finalement, après avoir monté les escaliers, la porte s'ouvre sur une somptueuse maison. L'intérieur est luxueux et accueillant. Pendant tout ce temps je vis sous ça.
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Il Maestro
ActionDeux âmes sombres, brisées par la vie et déchirées par des secrets inavouables, se sont trouvées l'une l'autre dans l'obscurité. Ils se sont attirés comme des aimants, attirés par la douleur et la souffrance qui les habitaient. Elle était une femme...