Shigeko Jūyō n'était qu'une jeune lycéenne totalement invisible. Jonglant entre l'élève modèle et la hackeuse professionnelle surnommé Ochika, elle tentait de maintenir un certain équilibre dans sa vie. Seulement, lorsqu'elle décida de s'attaquer au...
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--生き残るためにゲームを隠す--
Deux mains se posèrent sur ses épaules, avant que Kuroo ne déclare :
- Bon, Kenma maintenant qu'elle a accepté de te laisser une chance je vais t'enseigner le B.A-BA de ce que tu dois savoir avant de revenir la voir. Compris ? demanda le capitaine de l'équipe de volley à son meilleure ami.
Nerveux, le passeur hocha cependant la tête. Pourquoi avait-il l'impression qu'il était dans une situation qui le dépassait complètement ? Il avait pourtant déjà rencontré Shigeko et bien qu'elle lui paraissait effrayante elle n'allait tout de même pas le tuer ? Si ?
- Tout d'abord, quoi qu'il arrive ne lui prête jamais rien. Elle est extrêmement susceptible et risque probablement de mal le prendre. Ensuite, ne lui parle surtout pas du Lycée Binoko et ne remet pas en doute ses capacités, car faire ça, c'est comme se tirer une balle. Essaye aussi d'engager la conversation.
Kenma sembla perdu pendant un instant. Converser ? Discuter ? Lui, l'éternel "associable" de l'équipe. Comment pourrez-t-il faire cela ? Elle était terrifiante et il ne voulait pas risquer de lui faire mauvaise impression.
- Tu peux par exemple parler de jeux vidéos. Mais surtout, par pitié, ne l'offense pas car je ne suis pas sûre de pouvoir te sauver. Bon, bonne chance, et reviens en vie surtout ! S'exclama Kuroo avec le sourire.
Lentement, comme s'il voulez repousser le moment fatidique, Kenma s'avança vers le club informatique. Il avait eu pendant un instant bon espoir en ses capacités à convaincre la capitaine du club informatique, mais après ce que venait de lui dire son meilleur ami, il n'était plus sûre de rien. Pour se donner du courage il repensa à son compte qui sera bientôt débloqué, enfin, il l'espérait.
Il entra dans la pièce dédiée à la salle informatique, en tremblant légèrement de peur. Ses réactions pouvaient paraitre déraisonnables, mais après la très forte impression que lui avait fait Shigeko, il trouvait que ce n'était rien.
Confortablement installée sur un pouf, lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir Shigeko esquissa un sourire. Pleine d'espoir, elle releva son visage de l'écran de son ordinateur avant de constater avec amertume qu'il ne s'agissait que de Kenma. Elle aurait honnêtement préféré que la jeune fille qui avait demandé à rejoindre son club revienne, mais à présent elle était obligé d'accepter l'évidence : elle ne le ferait pas.
Shigeko était déjà de mauvaise humeur avant même que Kenma ne passe cette porte, mais à présent celle-ci c'était encore plus dégradé. Elle ne comprenait pas. Elle avait était accueillante et cordial alors pourquoi la lycéenne n'était pas revenu ? Peut-être était-elle maudite et condamnée à rester à jamais seule dans son club ?
Un toussotement la fit retrouver ses esprits. C'est vrai, elle devait encore gérer le problème Kenma. Actuellement de mauvaise humeur, elle n'avait en aucun cas envie de s'éterniser plus longtemps en discutant avec quelqu'un qu'elle pensait dépourvu d'intérêt. Mais elle ne pouvait pas immédiatement le renvoyer, après tout elle lui avait promit de lui laisser une chance. Avec peu d'enthousiasme elle déclara :
- Assis-toi où tu en as envie, je m'en fiche tant que tu ne me gênes pas dans mon travail.
Et elle se replongea aussitôt dans son travail.
Kenma l'observa alors silencieusement. Que pouvez-t-il faire ? Elle paraissait si fermée à la discussion, comme lui au final. Il resta de longue minutes à se creuser la tête. Peut-être devrait-il lui proposer de jouer avec lui ? Elle paraissait si tendue. Mais il ne savait pas comment elle le prendrait, personne ne pouvait savoir comment elle réagirait.
Shigeko reçu une notification et naïvement elle cliqua dessus. Instantanément, un article de presse s'afficha et elle commença à le lire en silence. Au fur et à mesure de sa lecture sa mâchoire se crispa.
En parallèle, le passeur de Nekoma lisait également ce fameux article. Comment réagirait-elle en le voyant ? Si lui même était choqué de la mauvaise foi du lycée Binoko alors il n'imaginait pas ce que pouvait penser la capitaine du club informatique. Il sursauta soudainement en la voyant se relever.
Shigeko s'approcha furieusement d'un placard avant d'en ressortir deux manettes de jeux. Elle hésita un instant avant d'en lancer une sur l'adolescent. Puis, elle se réinstalla devant son ordinateur. A présent, elle semblait complètement stoïque alors qu'intérieurement elle bouillonnait. Comment ce lycée de pacotille osait écrire un article en disant qu'ils avaient seulement perdu car leurs élèves ne voulaient pas se donner à fond contre une fille.
La jeune fille aux cheveux bleu ne supportait pas ces minables. A chacune de ses victoires c'étaient la même chose, ils refusaient tout simplement de reconnaitre qu'elle était meilleure qu'eux, tout ça à cause de son genre. Elle savait parfaitement que le milieu de l'informatique était encore rempli de clichés, mais à se stade il s'agissait clairement de sexisme.
Elle déclara :
- T'as de la chance d'être là au bon moment. Je suis sûre que le lycée Binoko va adorer découvrir que son interface est à présent hors service pour une durée indéterminée. Et après, on aura qu'à jouer quelques parties, j'en ai marre du travail que me demande le lycée. A croire que je suis bénévole.
- Mais ce n'est pas légale, ils pourraient porter plainte ! s'écria Kenma.
- Pfff, et avouez qu'une nana est capable de contourner leur système en quelques secondes, jamais ils feront ça, répliqua froidement Shigeko.
La jeune fille resta silencieuse quelques instants. Pendant qu'elle finalisait tout les détails, pour pirater l'interface du lycée Binoko elle se questionna. Peut-être n'avait-il pas envie de jouer avec elle ? Après tout, elle y était habituée. Dès qu'elle se rendit compte de ses pensées Shigeko se reprit en main. Elle ne pouvait pas se permettre de douter d'elle-même car elle serait la prochaine meilleure programmeuse du pays. Elle ne devait pas soucier de l'avis des autres.
- Si tu veux pas jouer avec moi, dit le, je vais pas te tuer non plus, ajouta encore plus froidement la jeune fille aux cheveux bleus.
Le passeur sursauta à nouveau. Comment une personne pouvait-elle changer aussi rapidement d'humeur ? Passer de la colère au désintérêt puis à la froideur ? Cependant, c'était la première fois qu'elle lui paressait légèrement, mais vraiment légèrement accessible. Il s'empressa d'activer sa manette avant de commencer à jouer.
