THE LITTLE ANGEL

Chapitre 7

🎶Cry - cigarettes after sex
       Snowfall - Oneheart 🎶

—

Diana

— Pourquoi t'as fait ça !

— Je... je...

Nos voix faisaient écho sous le préau qui nous protégeait de la pluie. Nous étions partiellement plongés dans le noir à cause du soir qui approchait et du ciel gris complètement couvert. Pourtant, j'arrivais toujours à voir son visage complètement briser.

— J'avais peur, articulai-je un pincement au cœur, je...

— T'es qu'une menteuse ! T'es qu'une traîtresse !

Ses mots me faisaient mal. Le regard qu'elle me portait me faisait mal. Il était empreint d'un profond mélange de déception et de colère.

Mais i s'agissait simplement des représailles. Car après tout, si elle se trouvait dans cet état c'était par ma faute. Ma faute à moi. Et, par ces mots, elle ne me rendait que la monnaie de ma pièce. Ce que je lui avais fait éprouver.

— Non, je te promets je voulais-

— Ne me touche pas ! Dégage !

— S'il te plaît...

Ce n'était pas ce que je voulais. Je voulais simplement aider. Je voulais l'aider. L'aider et rien d'autre.

J'avais si peur.

— Laisse-moi tranquille ! Je ne veux plus jamais t'adresser la parole ! PLUS JAMAIS !

Je sentis mes lèvres frémirent malgré moi. Ma vue se brouilla et comme elle avant que la rage ne la possède, je me mis à pleurer. Et une vague de remords m'envahit.

— Je te faisais confiance, dit-elle d'un ton blasé imprégné de dégoût.

Mes sanglots me contrôlaient.

J'avais tout gâché. Je lui avais fait du mal alors que tout ce que je souhaitais c'était qu'elle aille mieux.

— Je suis désolée. Je suis désolée. Je suis désolée. Pardonne-moi s'il te plaît. Je ne voulais pas... Je pensais que... Je ne voulais pas...

Je reniflais bruyamment en cherchant les mots qui exprimeraient parfaitement la manière dont je me sentais. Mais ils n'existaient pas. Rien n'était à la hauteur. Rien.

Son corps s'enfonça soudainement dans la pénombre. Et une gigantesque et terrifiante ombre s'étendit devant moi. Me surplombant de plusieurs mètres. La boule que j'avais au ventre s'installa dans ma gorge. Je n'arrivais plus à respirer.

Je suffoquais.

— C'est de ta faute, susurra-t-elle gravement. De ta faute !

Ce n'était plus sa voix à elle. Celle-ci me tétanisa instantanément, provoquant à mon corps un frissonnement d'effroi.

La forme fantomatique me souleva du sol. Elle s'approcha de moi et me fixait de ses gros yeux blancs pendant qu'elle pressait mon cou un peu plus fort chaque seconde. Vision d'horreur. C'était une vision d'horreur. J'étais terrifiée.

— TOUT CE QUI EST ARRIVÉ EST DE TA FAUTE ! TA FAUTE ! vociféra-t-elle d'une voix stridente, une et à la fois multiple.

Non... je... je... je suis désolée... tellement désolée.

Tous les souvenirs s'enchaînaient dans ma tête. Aucun d'eux n'était de vagues réminiscences. Je me rappelai de tout. De chaque intonation et de chaque expression faciale.