Chapitre 18

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Chapitre beaucoup plus long que d'habitude,
j'espère que vous aimez ça.

Bonne lecture

——

Diana

Gabriel était déjà sur place. Il m'attendait.

La nuit était tombée et je me remerciai d'avoir pensé à prendre une veste lorsque le vent commença à souffler. Le pull noir que je portais en dessous n'aurait pas suffi à me tenir chaud.

Un monde fou se trouvait à l'extérieur du stade. Je n'imaginais même pas comment était l'intérieur.

J'approchais de l'entrée E, comme nous l'avions convenue, tout en le cherchant autour de moi.

La plupart des gens présents portaient les initiales « USF » et les couleurs de notre université. Blousons, tee-shirts, maillots et accessoires de couleurs vert et jaune étaient plus nombreux que ceux de l'équipe adverse. Je n'avais aperçu que quelques petits groupes habiller en blanc et en marron.

C'était l'un des avantages de jouer à domicile, supposai-je.

Mais l'inconvénient était qu'il ne fallait pas compter sur la tenue de Gabriel pour le retrouver. J'étais certaine qu'il était apprêté de la même manière.

Mon Dieu, mais qu'est-ce que je fais là.

Les yeux plissés, je tournai sur moi-même sans m'arrêter d'examiner les alentours quand mon téléphone sonna.

Sa voix retentit aussitôt l'appareil contre mon oreille.

— Tourne-toi.

Je m'ordonnai et arrivai enfin à le discerner. Apercevoir un visage familier parmi tous ces inconnus me détendit instantanément. J'étais moins crispée, ce qui faisait du bien à mes muscles.

Gabriel était adossé à un muret en béton, et comme je m'en doutai, il était vêtu de son blouson ainsi que d'une casquette.

— Ça fait cinq minutes que tu tournes comme une girouette.

— Désolée, mais j'ai l'impression d'être entourée de tes sosies.

— Au moins je suis dans le thème, moi. Et tu le seras toi aussi avec ça.

Ses mains, qu'il avait dans le dos jusqu'à présent, tenaient un maillot de football.

Oh non.

Nul besoin d'ouvrir la bouche pour qu'il comprenne que je n'allais pas me vêtir de ce maillot.

— Allez, on sera assortie, dit-il en me montrant que celui qu'il portait sous son blouson et celui qu'il me tendait portait le numéro neuf.

Était-ce censé me donner envie ?

— Bon je le prends, mais je ne le mets pas.

Il sourit, satisfait de ma réponse et s'éloigna du muret dans un petit rebond. Il enfonça ses mains dans les poches avant de son jean en haussant les épaules.

Je le sentais retenir son excitation.

— Comment se sont passés tes examens ? me demanda-t-il pendant que nous avancions l'un à côté de l'autre.

J'avais reçu des messages de sa part tous les jours de cette semaine ; un le matin qui nous souhaitait bonne chance pour la journée et un autre le soir qui me résumait ses performances aux différentes épreuves.

Je ne l'avais pas bloquée, car comme il me l'avait rappelé, ils furent tous en lien avec nos cours. Cependant, je ne lui avais jamais donné de réponse ou de mes nouvelles. Et heureusement, la seule fois que j'avais croisée son chemin, lors de nos quelques examens en commun, la foule d'étudiants l'avait empêché de me rejoindre avant que je ne quitte les lieux.

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