La quête d'Aile de Fougères [en pause]

Prologue

Le vent secouaient les arbres dans un bruissement angoissant.                                                                         Croc de Roc rabattit d'un mouvement de queue les chatons derrière elle. Elle toisa son adversaire en grognant le plus fort possible, montrant les crocs.                                                                        Elle n'avait eu sont nom de guerrière qu'il y a peu, et elle ne se sentait pas très à l'aise devant un chat plus grand qu'elle. Pourtant, le membre du Clan du Tonnerre la regardait d'un œil presque amusé. Se moquait-il d'elle ?                                                                                                                              Elle entendit avec effroi les cris d'agonie des chats qui se battaient derrière elle. Elle ne savait pas si ils appartenaient au Clan de l'Ombre ou au Clan du Tonnerre.                                                                 Croc de Roc pris son courage à deux pattes et lança à l'attention du chat assis devant elle :

《Que venez-vous faire sur notre territoire ?

Il prit un air sérieux, qui le rendait pitoyable. C'est à ce moment que Croc de Roc compris qu'il n'était pas plus âgé qu'elle.

— Moi, dit-il, je ne veux rien. Si tu veux tout savoir, je suis contre cette guerre idiote.

— Pourquoi êtes-vous là, cracha la jeune femelle, en s'efforçant de ne pas trembler.

— Oh, comme d'habitude, récupérer ce petit bout de territoire inutile qui se nomme la Clairière, fit-il, blasé.

— Et...et que fais-tu dans la pinède ? Tu n'as aucun droit d'être ici ! La guerrière du Clan de l'Ombre commençait à se détendre. Ce jeune chat semblait inoffensif.

— Si tu veux tout savoir, j'ai entendu des petits couinements venant de la forêt, commença-t-il, en regardant sévèrement les petites boules de poils qui se raidirent derrière Croc de Roc. Je me suis approché discrètement, sortant de la bataille, et j'ai trouvé ces trois là qui avaient eu la bonne idée de sortir de votre camp et de venir regarder le combat. 

La guerrière s'assit, pensive. Elle aurait pu chasser cet intrus, c'est ce qu'aurait fait tout bon guerrier, mais elle n'avait aucune envie de le quitter... Elle se tourna finalement vers les trois petits chatons et leur dit :

— Filez au camp ! Et ne vous avisez pas de revenir sur le champ de bataille ! 

Ils détalèrent aussitôt, laissant un sillon de poussière derrière eux.                                                                  Elle dévisagea le guerrier du Tonnerre devant elle. Croc de Roc l'avait vu aux assemblées, mais ne lui avait jamais parlé. Et puis, si ils étaient devenus amis, comment se seraient-ils comportés sur le champ de bataille ?                                                                                                                                                      Elle lui jeta un regard. Il s'appelait avant Nuage Ambré, mais il devait avoir eu son baptême de guerrier depuis. Elle le questionna, mais restant à l'affût du moindre chat qui pourrait approcher ;

— Tu as eu ton baptême, non, dit-elle d'un air hésitant. Quel est ton nouveau nom ?

Il la regarda intensément dans les yeux, et Croc de Roc se sentit rougir des griffes aux oreilles.          Il dit finalement :

— Patte d'Ambre, et toi ? 

— M-Moi, bégaya-t-elle, se maudissant intérieurement de paraître si idiote, c'est Croc de Roc.

Patte d'Ambre ne quitta pas son regard hypnotique du sien. Ils se regardèrent un moment sans bouger, puis le chat du Clan du Tonnerre se leva brutalement sur ses pattes arrières, les pattes avant ouvertes. Déstabilisée, la jeune chatte banda les muscles prête à encaisser.                                  Mais elle ne sentit que des coussinets qui lui frôlaient amicalement l'oreille. Elle sentit une douce chaleur l'envahir, quelque chose qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant.                                 Croc de Roc leva les yeux vers lui, qui la couvait d'un regard protecteur. Puis il lança :           

— On se retrouve ici, à la frontière, demain soir ?

La guerrière, étonné, ne sut pas quoi répondre mais dit :

— O...Oui ?》

Patte d'Ambre esquissa un sourire et disparut dans les fourrés, retournant au front.

Ce qui était sûr pour Croc de Roc, c'est qu'ils se reverraient demain, même si c'était interdit.