Chapitre 9

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Cela va maintenant faire quatre mois que Katsuki a été reproduit de force… J’ai beau essayer de le soutenir, j’ai remarqué que Katsuki n’était plus là… Je dois tout lui faire, le nourrir, l’hydrater, le laver, le porter, le coucher et même changer ses draps vu qu’il se fait dessus sans cesse. Je ne parle même pas du bleu présent sur sa joue à force de ce la taper avec sa paume, ou même les griffures qu’il s’inflige. Depuis quatre mois, Katsuki est tout simplement mort et moi, Eijiro, je ne peux rien y faire… Enfin, j’ai une solution, mais je ne pense pas que ce soit possible…

Ce matin, j’arrive dans la chambre et comme d’habitude, Katsuki est couché dans ses excréments, se frappant frénétiquement la joue. Je m’avance doucement et pose le plateau repas au sol avant de l’assoir.

- Coucou Katsuki, comment vas-tu ce matin ? Je le fixe, mais comme d’habitude, le silence est la seule réponse. Bien, on va déjeuner tranquillement avant d’aller se laver tous les deux, je te changerais tes draps après.

Je lui souris, mais aucun regard ne met porté. Il fixe un point fixe et tape sa joue, c’est tout ce qu’il sait faire maintenant. Je prends donc la fourchette et commence à le faire manger doucement. Katsuki mange toute son assiette comme d’habitude. Je pousse tout ensuite et retire son collier, il n’en a pas besoin vu qu’il n’arrive même plus à marcher. Je le porte en princesse jusqu’à la salle de bain et l’assoit dans la baignoire.

- Attention Katsuki, ça va être un peu froid au début.

Je fais couler de l’eau au départ, froide. Je m’accroupis à côté de la baignoire et caresse le ventre de Katsuki. Je suis le seul à le faire, Katsuki ne porte pas d’attention à eux et Tomura ne s’occupe même plus de Katsuki qu’il trouve bizarre. Ça me rassure d’un côté vu que Tomura laisse enfin Katsuki en paix, mais Katsuki ne vit plus là… Je ne suis même pas sûre qu’il soit encore conscient…

Je souffle et arrête l’eau avant de laver Katsuki qui tape parfois quand je m’approche de son intimité. Je dois tenir ses deux mains quand je lave son entre jambe et l’écouter hurler la mort. Puis il redevient immobile quand je ne le touche plus. Je lâche ses mains et range le savon avant de venir appliquer la crème pour sa joue. Après avoir fait ça, je prends le rasoir pour le raser, une simple lame qui pourrait le couper si… Le couper… Je relève les yeux vers Katsuki et le fixe.

- Katsuki… Tu veux mourir ? Katsuki arrête de taper sa joue d’un coup et tourne la tête vers moi.

- Je veux mourir, Eijiro…

Il parle… Après quatre mois sans parole, il parle enfin et dit même mon nom ! Je souris légèrement et me relève avant de me déshabiller. Je viens me faufiler derrière Katsuki et tourne sa tête.

- Tout va bien se passer, Katsuki… Je vais te libérer…

Je viens pencher sa tête sur le côté et le smack délicatement avant de poser ma main sur ses yeux. Je penche sa tête en arrière et pose la lame sur son cou.

- Je t’aime infiniment, Katsuki… Tu resteras mon seul et dernier amour, promis.

Avec la peur entre les dents, j’appuie et passe la lame rapidement sur son cou. Le sang gicle aussitôt sur le mur alors que Katsuki se met à s’agiter dans tous les sens. Je tiens rapidement son torse et l’écoute rechercher son air et littéralement se noyer dans son sang. Jusqu’à qu’il ne respire plus et que ses yeux reste fermés, une dernière larme perlant sur son visage enfin heureux. Je commence aussitôt à pleurer, le serrant fortement contre moi, le temps d’avaler qu’il est vraiment partie de ma vie…

Je décide ensuite de sauver les petits enfants. Je refuse qu’il devienne des esclaves et subissent la même chose que Katsuki. Je souffle difficilement et le tire bien assis contre moi. Je recommence à pleurer et pose tout simplement la lame sur le ventre de Katsuki. C’est reparti… Je coupe littéralement son ventre, pleurant d’un dégoût total, mais aussi d’un soulagement. Je coupe bien la peau avant de prendre la lame avec la main qui tient Katsuki et avancer l’autre vers l’ouverture. Je me mets à sangloter alors que je pénètre le ventre de Katsuki et sort l’utérus qui n’est même pas le sien.

Je reprends la lame en main et coupe l’utérus comme les poches des bébés qui s’échappe et se retrouve dans le bain. Je renifle de plus belle et découpe les cordons médicaux avant de lâcher Katsuki qui glisse. Il se retrouve coucher dans l’eau et invisible vu qu’elle est pleine de sang.

- Je suis tellement désolé… Je t’aime Katsuki et je vais prendre soins dans l’oubli de la mort… À tout de suite, mon amour…

Je ferme doucement les yeux et pose la lame sur mon cou. Je tremble énormément, j’ai peur… J’ai réussi à libérer Katsuki… Je dois me libérer…
Je remercie la servante qui est arrivée vers la salle de bain vu qu’elle m’a encouragé et sous la peur, je l’ai coupé. La douleur est vraiment insoutenable… Je n’arrive plus à respirer vu que je sens le sang s’écouler dans ma trachée et envahir mes poumons.

Je laisse aussitôt tomber la lame dans l’eau et ferme les yeux alors que je sens mon corps glisser aussi. Je sens mon corps couler dans l’eau alors que la femme hurle de plus belle à cette scène sanguinaire. Je ne lutte plus, je suis enfin libre… Nous sommes enfin libres…

Parfois, la mort est la seule solution à la liberté… Katsuki et moi avons pris cette solution et nous ne le regrettons pas. Nous nous sommes retrouvés au paradis et nous sommes en paix maintenant.
Tomura a eu des problèmes à cause de moi et a préféré cacher mon acte. Il a littéralement ramené nos corps devant chez Katsuki, nos corps se serrant avec un sourire. Nous avons eu le droit à un bel enterrement et malheureusement, Katsuki a vite retrouvé son père… J’ai pu aussi retrouver mes parents que je n’avais pas vus depuis mes huit ans.

Je suis heureux, pourquoi ? Parce qu’on a pu avoir notre belle fin.

Fin

L'enfer {BakuKiri}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant