Ne me laisse pas (Terminée)

Aéla

Ça fait deux semaines que les cours ont commencé et j'ai tellement hâte de finir cette année et d'avoir enfin mon diplôme.

J'aimerai tellement vivre de mon art.

Je me prépare tranquillement quand mes pensées partent vers Abel, l'homme que j'ai sauvé hier. Je n'avais jamais vu un homme aussi beau de toute ma vie. Il était majestueux. Et ça tristesse et ces larmes le rendait encore plus beau, plus humain.

Je ne peux pas m'empêcher de me demander si je vais le revoir. Si je vais avoir la possibilité de discuter avec lui et même d'apprendre à le connaître.

J'aimerais l'aider. Sincèrement.

J'arrive devant l'école avec 5 minutes de retards. Je cours pour aller en cours mais je vois au loin mon professeur dans la cour. Je me rapproche et je me rends compte qu'il y'a d'autres professeurs et énormément d'élèves.

Les élèves crient « oui vas-y frappe le » et les profs « arrêter ! Stop ! ».

J'essaie de me frayer un chemin et ce que je vois me sidère.

Abel... en train de tabasser un autre mec.

Je ne vais pas faire la meuf « laissez-moi passer, il y'a que moi qui peux le calmer » parce que déjà c'est faux et ensuite je ne veux pas me faire frapper.

Mais d'un autre côté, je ne peux pas rester comme ça sans rien faire. Je décide de faire le tour et d'aller de l'autre côté afin qu'Abel soit face à moi. Je m'accroupis par terre et j'essaye d'attirer son attention en criant son prénom. Il me remarque et je vois dans son regard qu'il a honte de lui. Honte que je l'aie pris comme ça. Il frappe une dernière fois l'homme et il s'enfuit en courant.

Je décide de le suivre. Je ne sais même pas ce qu'il fait ici. Je ne l'avais jamais vu à l'école.

- Abel arrête toi putain... stop.

Il s'arrête enfin et je me rapproche de lui :

- Qu'est ce qui s'est passé ?

- Tu ne veux pas savoir.

- Si je te pose la question c'est que je veux savoir justement.

- Aéla... je...

Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Il se retourne en tirant ces cheveux. Il est tellement faible, tellement triste, tellement détruit que j'ai envie de le prendre dans mes bras.

Je m'approche de lui doucement et je lui fais un câlin. Je le sert du plus fort que je peux.

Son parfum putain.

Au début, il est retissant puis au bout de quelques secondes ces bras musclé me sert en retour. Il expire et passe sa main dans mes cheveux et me remerciant.

- Arrête de me remercier. C'est normal.

Je recule un peu ma tête pour pouvoir le voir mais nous restons élancés. On se fixe et je prends la parole :

- Il s'est passé quoi Abel ? Il t'a dit quoi pour que tu t'énerve comme ça.

Ces yeux s'assombrissent et il se détache moi brusquement.

- Ce n'est pas parce que tu m'as empêché de faire ce que je voulais faire que nous sommes meilleur ami Aéla. Laisse-moi tranquille. Tu n'arriveras pas à me sauver alors casse toi.

- Non.

- Pardon ?

- J'ai dit non. Je reste.

Il me regarde, hausse les épaules et part. Il marche vers l'entrée de l'école. Je souffle et le suis.