Aéla

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Honnêtement, je ne sais pas ce qui m'a pris de lui dire. Évidemment que je le pense mais je ne voulais pas lui dire parce que je sais que quand je vais partir ça lui fera encore plus mal.

Oui je suis heureuse avec lui mais la question de suicide n'a toujours pas quitter mon cerveau. Pas encore. Peut être un jour je n'y penserai plus. Pour l'instant j'y pense jour et nuit et ça me bouffe le cerveau.

Quand je suis avec Abel ça va mieux mais dès qu'il n'est pas là, mes demons refont surface et ça fait encore plus mal.

Quand on est habitué à la douleur on ne la sens plus avec le temps mais quand elle part, elle revient plus forte.

C'est dur pour moi et j'essaie de faire mon mieux pour m'occuper l'esprit et arrêter d'y penser.

Aujourd'hui je vais aller parler au père d'Abel. Je vais essayé de lui remettre les idées en place. J'espère qu'il ira parler à Abel à la fin de la conversation. Je sais que ça peut très mal ce passer comme très bien ce passer. Mais la vérité je m'en fiche, je doit lui parler. Je ne peux pas le laisser continuer à pourrir la vie d'Abel et de sa soeur comme ça.

Je sais qu'il souffre au fond de lui et je veux juste l'aider à aller mieux parce que c'est plus simple d'aider les autres que de s'aider soit même.

Je toque à la porte en sachant pertinemment qu'il est tout seul à la maison. Il m'ouvre la porte et paraît surpris de me voir.

- Abel n'est pas la.

Il allait claquer la porte mais je l'arrête:

- C'est vous que je suis venue voir. Je peux entrer ?

Il hésite mais finis par me laisser rentrer, peut être parce qu'il est intrigué par ce que la meuf de son fils est venue lui dire.

On s'installe sur le canapé et je prend la parole directement:

- Je suis venue vous parler de votre fils. Ou plutôt de votre relation avec lui.

Il se lève directement:

- Je ne veux rien entendre à propos de lui ou de notre relation et surtout pas de ta part. Sort de chez moi.

Sa voix est dure et froide et je le comprend. Mais je vais quand même parler. Une gamine vient lui dire qu'il doit changer de comportement avec son fils, il n'aime pas ça et c'est normal. Mais malheureusement pour lui, je suis bien décidée a lui parler alors je me lève à mon tour et lui répond d'un ton accusateur en le pointant du doigt:

- Vous allez vous rassoir et m'écouter parce que vous êtes en train de détruire votre fils et votre famille. Et malgré votre air mauvais et suffisant je sais que ça vous blesse aussi parce que vous n'avez pas perdu un fils mais deux ce jour la.

Je pensais sincèrement qu'il allait me frapper ou m'insulter mais au lieu de ça, il se rassoit et me fait un signe de la main pour faire de même.

- Assis toi, j'ai hâte d'entendre ce que mon fils t'a raconté.

Je me rassoie et prie pour qu'Abel m'est raconté la vérité.

- Il m'a raconté ce qui s'est passé ce jour la mais il m'a surtout parler du après. De comment vous l'avez renié, de comment vous l'avez traité, de comment vous l'avez insulté et brisé. Ce jour la il a perdu son frère, son modele mais aussi son père.

Il ne répond pas alors je continue:

- Je ne peux pas croire une demi seconde que durant toute ses années vous avez réellement aimé le traiter comme un animal. Je refuse de croire que vous avez apprécié le maltraiter. Votre propre fils, votre chair et votre sang.

Ne me laisse pas (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant