Chapitre 11

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Assise dans les gradins, j'attends patiemment que les joueurs rejoignent le terrain.

— Bon ils sortent quand des vestiaires ? Il fait froid en plus !

— Arrête de râler, tu veux.

Mon talon claque contre le sol tandis qu'un frisson parcourt mon échine lorsqu'un courant d'air traverse le camp. Alphonso a proposé à Alina de venir le voir en entraînement ouvert au public et il a bien sûr rajouter que j'étais aussi convié. En réalité, ça ne me dérange pas, loin de là. Ce qui m'énerve c'est que nous sommes là depuis déjà 10 minutes, ça n'a pas commencé et j'ai FROID. Au loin je vois une femme et son fils s'installer et je ne peux m'empêcher de penser que le petit garçon ressemble quelque peu à Jamal.

— Regarde ils arrivent. Me prévient ma copine en pointant du doigt un groupe d'homme tous vêtu du même ensemble à manche courte.

A MANCHE COURTE.

Je comprends mieux pourquoi Jamal m'a passé sa veste l'autre jours, il est anhéstésié au froid. A coté de moi, Alina fait des grands signes à son copain qui lui envoie un baiser en l'air. Je ricane me moquant gentillement d'eux tout en cherchant Bambi.

— Il est où ? Je demande à ma copine en lui mettant un coup de coude.

— De qui Jamal ?

— Ouais...

— Je sais pas il va arriver t'en fais pas.

Elle se tourne vers moi un sourire malicieux sur les lèvres.

— Sans commentaire.

Le principal concerné fait alors son arrivée sous les éclats d'un groupe de fille pas très loin de nous.

— Conasse... je grogne dans ma barbe pour que personne ne m'entende. Oui je suis immature.

— Excuse moi j'ai pas entendu, tu peux répéter ? Me demande Alina toujours avec se stupide sourire. C'est pas bien d'être jalouse....

Je mime une mine effarée suite à ses propos que je conteste. Non, je ne suis pas jalouse. Après tout, Jamal a tout à fait le droit de s'intéresser à elle. Ce serait tant mieux pour lui.

L'entraînement commence et je suis attentivement les joueurs, tous les joueurs évidemment, du regard, analysant leur geste. Je dois avouer que ce n'est pas si ennuyeux que ce que je pensais. Alphonso taquine comme à son habitude Jamal en le poussant ou en plaquant ses mains sur son visage. Un gamin...

— Tu penses que je peux l'attendre à la sortie des vestiaires ? Avec un peu de chance je pourrais lui passer mon insta, glousse une des pimbêches que j'ai remarqué tout à l'heure.

Respire Clara. Y a rien n'est ce pas. Elle a tout à fait le droit de crusher sur Jamal. Il n'y a rien de grave. Chaqu'un est libre de faire ce qu'il veut. Il ne t'appartient pas. Il ne te doit rien. Expire.

Phrase de merde oui, j'ai pas envie qu'il fréquente d'autres filles. J'ai le droit non ? Tant que je ne l'en empêche pas. Et puis on va se l'avouer c'est pas clair notre histoire ce serait pas cool de sa part de draguer une autre meuf vu notre situation.

Mais quelle situation il n'y a pas de situation. Y a rien. Et puis si j'avais imaginé tout. S'il n'éprouve rien pour moi. C'est probable vu les autres filles qui attendent patiemment dans ses dm. C'est peut être pour ça qu'il ne m'a pas salué depuis le début de l'entraînement peut être qu'il ne veut pas que d'autres filles remarquent que l'on se connaît pour avoir le champs libre. Peut être qu'il n'en a rien à faire de moi.

— Ça va Clara ?

Je sursaute en sentant la main de mon amie sur mon épaule. Son regard inquiet m'informe que mes pensées ont légèrement influé sur mon visage.

Except youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant