𝐒𝐓𝑨𝐘 𝐖𝑰𝐓𝐇 𝐌𝑬↛ 𝗝.𝗝𝗸

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Elle me relève en tirant sur mon bras, je la regarde sans bouger en attendant qu'elle prenne la parole. Je m'assois sur un banc et elle fit de même.

" MoonJi ? M'appela-t-elle.

- Oui ? Répondis-je, surpris qu'elle connaissait mon prénom.

- J'ai besoin de ton aide, m'avoua-t-elle, les yeux larmoyants.

- Que puis-je faire pour vous ? Demandais-je.

- J'aurais envie que tu m'amènes à Daegu, la regarda la jeune femme.

- Daegu ? Mais je n'en ai pas les moyens, m'exclamais-je. Puis, que voulez-vous faire là-bas ?

- Je veux revoir ma fille, laissa-t-elle ses larmes couler. Ça fait 3 ans qu'elle est dans cet orphelinat, sanglota-t-elle.

- Pourquoi est-ce vous ne faites plus parti des notres ? La questionnaise-je, calmement.

- Accident de voiture, mon petit ami m'avait lâché au bout de 8 mois de grossesse et ma famille l'avait fait le jour même de l'annonce. J'avais pris ma voiture mais je n'avais pas fait attention au feu rouge et un camion m'a percuté, soupira-t-elle en séchant ses joues.

- Et votre fille a survécu ? Lui demandais-je, curieuse.

- Hm, hocha-t-elle de la tête. "

Je soupire et me lève pour prendre mon skate, je me remets dessus avant de reprendre la parole.

" Suivez-moi, il faut que j'aille acheter un billet de train, souria Moon tandis que la jeune femme se leva rapidement.

- C-c'est vrai ? Tu acceptes vraiment ? Oh merci MoonJi, merci infiniment, lui dit-elle avant de me sauter dessus en me prenant dans ses bras. "

Je laissais un petit mot pour ma mère en disant que j'allais dormir chez une amie. Ma mère, même si je lui raconte presque tout, ne sait pas que je me fais harcelée ou qu'encore je n'ai pas d'amis. Je montais dans un taxi qui m'amenait devant la gare de Séoul, je payais mon billet et attendit mon train qui allait arriver dans 30 minutes. Soudainement, j'entendis une voix familière parler, mon corps se tendit et je baissais la tête pour ne pas me faire reconnaître.

Taehyung passa devant moi sans faire attention à moi, je soupirais de soulagement. S'il m'avait vu, il se serait posé des questions et l'aurait dit à Jungkook.

L'heure du train approchait à grands pas alors je m'assieds à ma place en sentant la présence de la mère dont je ne connaissais toujours pas le nom. Comme si elle avait lu dans mes pensées, elle se tourna vers moi et me dit qu'elle s'appelait Mina. J'enfonçais mes écouteurs et regardais le paysage depuis la fenêtre du train, n'ayant rien à faire d'autre.

Je sortis mon carnet de dessin de mon sac et me laissais mon inspiration guider ma main, j'allongeais les traits de la robe. Dessiner fera parti de mon métier, pour sûr. Je continuais d'améliorer mon dessin et le délaissais lorsque j'en eus marre.

Je me tournais vers Mina et la vis regarder une famille intensément. Elle devait mourir d'envie de revoir sa fille, je n'osais imaginer la sensation qu'elle devait ressentir en laissant derrière elle, sa prunelle. Je détournais mon regard et fermais mes yeux, le temps qu'on arrive enfin à Daegu.

Ainsi trois heures trente plus tard, je me levais avec mon sac à dos et sortais du train suivi de près par Mina. Nous avions pris un taxi qui nous amena devant un grand bâtiment, j'étais rentré et j'avais annoncé que je venais pour adopter.

Je rentrais dans la petite salle où un tas d'enfants jouer et s'amuser, certains vinrent me voir et me posèrent des questions, curieux. J'appris que tous les enfants qui étaient ici n'allaient pas être adoptés. Une surveillante passa et nous expliqua que l'orphelinat n'était pas connu et que donc peu de personnes viennent pour ça, lorsque j'annonçais que j'étais à la recherche d'une Kim Kooly, la surveillante me regarda la yeux plissés.

" Kooly ne parle à personne, ça me surprends que vous la connaissez, me regarda-t-elle surprise alors que je réfléchissais à un mensonge potable.

- Je connaissais sa mère, c'était un quelqu'un dont j'étais proche, mentis-je.

- Je vois, soupira-t-elle, venez je vous y emmène, elle préfère rester dans le jardin, dit-elle en me tournant le dos. "

Dans le train, j'avais demandé le nom de sa fille, oubliant que sa mère était parti avant elle. Mais Mina m'expliqua que sur son testament était écrit que si elle devait mourir, sa fille s'appellerait Kooly. Arrivés dans le jardin, je vis une petite fille, habillée d'une petite robe bleu et deux petites couettes qu'elle s'amusait à tortiller en dessinant sur sa feuille.

La surveillante s'en alla et nous laissa avec elle. Je m'approchais d'elle et m'assis à côté, je lui souris avant de prendre la parole.

" Coucou Kooly, la saluais-je.

- Bonzour..murmura-elle.

- Tu dessines quoi ?

- Un babillon bleu ! Me sourit la petite avec une mauvaise prononciation du mot qu'elle voulait dire. "

Je lui avais souri en retour et m'étais éloigné pour laisser Mina qui avait les larmes aux yeux, elle s'acroupit et caressa les cheveux de sa fille. Je souris tendrement devant ce doux spectacle avant de leur tourner le dos et marcher vers la cour. Je pris une inspiration avant de sentir une main tapoter mon épaule, je me tournais et fit face à une vieille dame d'une cinquantaine d'années. Celle-ci me prit dans ses bras en caressant mes cheveux d'une main maternelle. Surprise, je me tendis et ne lui rendit pas son étreinte jusqu'à ce qu'elle prenne la parole.

" Oh ma petite MoonJi, ce que tu as grandi, souria la dame en ayant les larmes aux yeux.

- Nous nous connaissons ? Avais-je demandé, perturbée.

- Bien sur que oui mon enfant, la dernière fois que je t'ai vu, ta mère m'avait appris pour ton père, me raconta la femme âgée.

- Oh, alors je ne me souviens plus de vous, désolée, m'étais inclinée, un peu honteuse.

- D'ailleurs, elle m'avait dit qu'elle avait repris contact avec lui et que sa femme lui avait pardonné, parla sans qu'elle ne se rende compte que la brune pâli.

- S-sa femme ? Avais-je parlé, la gorge bloquée.

- Oui, elle m'avait même dit qu'elle avait découvert que les deux mariés avait un magnifique fils, il va bien ? J'imagine que vous vous parler beaucoup pour rattraper le temps perdu, souria la vieille dame avant que celui-ci ne disparaisse voyant les larmes couler sur mes joues. "

Mon cœur se fissura, mes oreilles se mirent à siffler et ma tête à tourner, j'éclatais en sanglots. Comment avait-elle pu me cacher une telle chose ?