Three.

37 2 6
                                        

« Alors Louis, comment ça va depuis la dernière fois que je t'ai vu? »

Sérieusement? Je ne pense pas que cette question soit nécessaire. Si ça allait, pourquoi je serai la?

J'ai le regard vide, je ne le regarde jamais, je ne l'apprécie pas, et il ne me met pas en confiance, c'est comme cela que je me comporte avec les personnes dont je ne sens pas, je suis fermé.

« Ça va. » Je réponds seulement. Ne voulant pas lui donner l'occasion de me poser la question de « pourquoi? » si je répondais non. Car non, ça ne va pas, ça ne va jamais comme je le voudrais, j'ai été isolé les 3/4 du tout dans ma chambre, car c'était le seul endroit qui ne m'angoissais pas. Je suis resté un jour entier sans manger. J'ai pleuré et crier toute une nuit car j'avais l'impression qu'on me plantait des couteaux dans tout le corps, ce qui n'était finalement que des hallucinations d'après ma mère, je n'avais pas fermé l'œil plus d'une heure cette nuit la.
Alors non je ne vais pas bien.

« On a augmenté ton traitement contre les hallucinations la dernière fois, est-ce que tu y vois de l'amélioration? »

« C'est pire. » Car oui, c'est pire, ce genre de médicament nous donne l'aspect d'un zombie, on perd l'appétit, et là seule chose que je fais c'est dormir avec sa.

« Louis, il y a bien du positif dans tout cela non? Tu ne peux pas continuer nos rendez-vous sans me parler, et me faire croire que ta vie n'est faite que de malheurs! »

Quoi? Qu'est ce qu'il en sait lui d'abord? Tu ne vis pas dans ma tête. Il ne m'aide en rien, je le déteste.

Je tourne immédiatement mon regard vers lui.

« Vous n'en savez rien d'abord! Arrêtez de vouloir vous mettre à ma place! », je commence à crier, mes jointures serrants fortement le siège sur lequel je suis assis.
Je sens l'adrénaline monter en moi, je suis contrarié, c'est mauvais signe, je veux partir de ce bureau.

« Calmes toi Louis, et parles moi mieux que ça, je travailles pour toi, tu me dois le respect, alors laisses moi faire mon travaille. »

Tu ne fais pas ce métier pour aider les gens.

« Laissez-moi sortir d'ici s'il vous plaît, je veux prendre l'air. » Je dis, essayant de respirer calmement.

« Non, tu as une horaire précise pour sortir et- »

Je le coupe sans le laisser finir.

« Laissez moi sortir j'ai dis! » Je cris un peu plus fort en me levant, je suis épuisé d'un coup, je pleure maintenant, sans savoir pourquoi.

J'entends alors quelqu'un toquer à la porte et ouvre sans attendre.

« Tout vas bien Docteur Grimshaw? » Un homme d'une vingtaine d'année se trouve dans l'encadrement de la porte, il porte une blouse similaire à celle de « mon » médecin, des cheveux bouclés tombent un peu sur ses épaules, il a l'air inquiet, il porte un regard curieux sur moi, il a sûrement du m'entendre crier.

« Oui Docteur Styles, tout vas bien merci, vous pouvez retourner à vos occupations, mon patient est juste un peu fatigué. »

Docteur Styles.

C'est donc lui?

Je ne sais pas quoi en penser pour le moment. Je suis dans l'impossibilité de réfléchir correctement suite à mon début de crise.

Alors que Dr Grimshaw pense qu'il est partit, le Dr Styles reprend.

« Il n'a pas l'air bien en effet, je pense qu'il serait préférable qu'il aille se reposer, nous savons tous les deux que les rendez-vous ne doivent pas se dérouler pendant de fortes crises. Je l'es entendu crier. »

Centre psychiatrique. [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant