Four.

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Il est près de 4h du matin quand je me réveille, transpirant, essoufflé, je n'est pas pris mon médicament hier, j'ai oublié.. Cela m'arrive rarement, je l'es juste laisse traîner sur la tables après que l'infirmière me les amenée, d'habitude elle attend que je l'avale devant elle.

Voilà, je ne peux plus me passer de ces médicaments.

Je m'empresse d'avaler le comprimé, j'ai mal à la tête, et le noir de la chambre me fait peur. J'ai les membres engourdis, je ne me sens pas bien, je n'arrive pas à trouver le bouton pour la lumière. Mon rythme cardiaque s'accélère, et mon souffle avec, je fais une crise d'angoisse.
Je respire fort et commence à pleurer.

« Ou est ce putain de bouton?! » je crie, alors qu'on est la nuit, et que tout le monde dort probablement. mais je n'y prête pas vraiment attention actuellement.

Je me bouche fortement les oreilles, j'entends des bruits sourds dans mes oreilles, je crie plus fort en pleurant. Je déteste être ici, dans cette chambre blanche et effrayante. Encore plus effrayante dans le noir.

C'est alors que la porte s'ouvre violemment, je ne vois pas qui c'est, j'ai les yeux fermés actuellement et en pleine crise, je n'entends presque pas la voix qui me parle, et ces bras qui me secouent légèrement.

« Louis? Louis! Je suis là.»

La lumière est allumé à présent mais je suis toujours dans un état second, mon visage ravager par mes larmes, mon corps secoué par mes sanglots.

C'est le Dr Styles à côté de moi, sa voix m'avait marquée, je le reconnais, toujours très lente et suave, même quand il élève la voix.

« Shh.. s'il te plaît, essais de me regarder, et de respirer doucement, tout vas bien maintenant. »

J'ouvre doucement les yeux et tombe dans un regard qui me fixe avec inquiétude. Il a fermé la porte et allumé la lumière pour me voir.

Je secoue la tête car je n'aime pas la présence des autres surtout quand je suis dans cet état, j'ai honte de moi.

« Je veux pas, je veux pas.. »
Je dis, toujours en pleurant, en bougeant la tête de gauche à droite, mes mains le poussant un peu.

« Je ne te touche pas regarde, juste, respires doucement. S'il te plaît, il faut que tu retrouves ton calme. » Il lève les mains de chaque côtés de sa tête, me montrant qu'en effet, il ne me touche pas. Il respire lui aussi doucement en exagérant son action pour m'inciter à le suivre.

Doucement, j'essaie de l'imiter, toujours en tremblant, ma respiration est maladroite, mais j'essaie.

« Est ce que tu veux me tenir les mains? Est-ce que cela t'aiderai maintenant? Hm? »

Je secoue la tête, non, je ne veux pas de contact, surtout maintenant, est-ce que cela m'aiderais ? Je n'en sais rien, je ne crois pas, personne n'a jamais essayé cela, à part ma mère, j'ai peur d'essayer avec quelqu'un d'autre, c'est déjà compliqué avec ma maman.

« D'accord. Ce n'est rien, tu vas bien. Tu veux t'allonger? »

Je ne réponds pas mais m'allonge tout de même en essuyant mes joues. Je n'est pas l'habitude qu'on m'aide, enfin, de cette manière. D'une manière, douce?
Ma mère si, elle essaie, mais je ne veux jamais qu'elle me voit comme ça, alors je la repousse souvent.

Je colle un petit bout de chiffon rose et bleu à mon visage, c'est mon doudou. Je l'amène toujours ici, il sent bon, et me réconforte.

« Je veux partir d'ici, je suis tout seul, je vais devenir fou. », je dis presque d'un ton apeuré, mon bout de tissu frottant avidement mon petit nez, tout humide de mes larmes. Je fixe le docteur, et je crois qu'il voit toute ma peur dans mon regard car il s'approche discrètement pour ne pas me braquer.

Centre psychiatrique. [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant