Chapitre 8

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Hera se réveilla, éblouie par les rayons de soleil passant par la fenêtre. Elle n'était pas dans sa chambre d'hôtel. Elle savait très bien où elle était. Le torse sur lequel elle reposait le sien ne laissait pas de doute possible. Le néerlandais dormait encore. Elle l'observait, presque heureuse de se réveiller ici. Tout ses soucis semblaient loin à ce moment là.

Seulement elle devait se lever. Elle récupéra ses affaires de la veille, prit la liberté de voler quelques vêtements aux pilotes et s'enferma dans la salle de bain. Hera prit le temps de s'observer dans le miroir. Cet accord l'arrangeait bien finalement. Les avantages qu'elle en retirait la satisfaisaient. Elle avait pris son pied cette nuit.

Le blond se réveilla seul et commença à râler. Il savait qu'il ne serait pas simple de la rattacher à lui. Hera était une femme qui vivait seule et s'en sortait très bien; elle était indépendante et froide. Alors qu'il la pensait partie, elle sortie de la salle de bien. Il crut défaillir. Voir la britannique dans ses vêtements, pas apprêter et les cheveux encore en pagaille faisait son effet.

« Tu baves Max. »

Il secoua la tête tout en s'asseyant sur son lit. Il l'observait chercher ses dernières affaires et les mettre dans son petit sac. Alors qu'elle s'approcha pour récupérer son téléphone qui était encore sur le lit, le pilote tira sur son bras pour la tirer vers lui. Il posa presque instinctivement ses lèvres sur les siennes et la regarda dans les yeux. Leurs deux yeux bleus se perdirent respectivement dans ceux qu'ils observaient et aucun des deux ne bougeaient. Il était presque difficile de savoir qui jouait encore à ce moment précis.

« Tu es obligée de partir maintenant ?

- Mon avion m'attend, j'ai des rendez-vous à gérer.

- Tu seras là en Azerbaïdjan ?

- Non, jusqu'au grand prix de France ce sera quelqu'un d'autre, j'ai de gros contrats qui m'attendent. »

Le pilote hocha la tête avant de la lâcher. La regardant quitter la chambre, il réfléchissait. Il ne pouvait pas attendre un mois. Cela le mettrait en retard dans ses plans et prévisions. Il devait la voir en dehors des paddocks. Seulement il fallait éviter la presse. Il se creusa la tête mais rien n'y faisait. Il allait devoir trouver une solution rapidement pour que cette histoire avance. Il était bien seul face à cette situation puisque le seul qui pourrait l'aider poserait trop de question et essaierait d'éloigner la jeune femme de lui. Daniel était trop attaché à Hera pour lui venir en aide sans fouiller.

La jeune femme venait d'arriver dans son appartement londonien. A peine avait-elle posé ses valises que Lewis débarqua dans son appartement. Elle le dévisagea de haut en bas tandis qu'il s'installait confortablement dans le canapé d'Hera. Elle n'avait aucune idée de comment il avait su qu'elle était chez elle et cela la ferait presque flipper si elle ne connaissait pas très bien le pilote.

« Alors ? »

Elle le dévisagea encore plus. Ne comprenant pas ce qu'il voulait savoir. Le pilote comprit bien son trouble et reformula sa question. Comment ça se passait avec Verstappen ? Elle était excéder de cette question. Comme si c'était le seul sujet de conversation qu'elle pouvait avoir avec lui. Comme s'il s'intéressait de nouveau à elle uniquement dans un but bien précis.

« C'est entre ton patron et moi Lewis.

- Ça me concerne aussi.

- Je n'ai pas de comptes à te rendre. »

Elle était tranchante dans ses réponses. Blessée dans son égo qu'il ne veuille pas passer du temps avec pour d'autres raisons que ce foutu accord. Elle l'observait sortir son téléphone et chercher quelque chose dessus. Elle s'approcha malgré elle et constata qu'il voulait appeler Toto.

« Puisque tu ne veux pas m'en parler, dis le directement à on patron comme tu dis. »

La britannique attrapa rapidement le téléphone du septuple champion du monde et l'éteignit. Il la regardait, perdu. Pourquoi est-ce qu'elle agissait ainsi ?

« J'ai besoin que vous arrêtiez de me mettre la pression avec cette histoire. Je joue gros et me presser ne fera que multiplier le risque d'erreur.

- On a besoin de toi et ton avancée Hera.

- Et j'ai besoin d'espace pour mettre tout ce qui est prévu en action. »

Le pilote se leva et se posta devant Hera. Elle fut obliger de lever la tête pour le regarder. Elle n'avait pas de talon pour une fois et par conséquent était beaucoup plus petite. L'avoir aussi proche d'elle la déstabilisa. Elle n'était clairement pas à l'aise.

« Hera, souffle-t-il, donne-moi mon téléphone.

- Tu vas me laisser de l'espace ?

- Oui, maintenant donne le moi. »

          Elle abdiqua et lui tendit son téléphone. Il le saisait avant de faire de même avec son poignet pour la rapprocher de lui. Le contact de ses doigts autour de son poignet lui brulait la peau. L'agoisse monta en elle et la jeune femme esquissa un mouvement de recule pour se défaire de cette emprise. Lewis la maintint pourtant à la même place.

« Je te laisse de l'espace, mais ne crois pas que Toto en fera autant. »

          Il desserra son emprise et sortit de l'appartement de la blonde. Il avait bien vu sa réaction et se promit de chercher la cause de cette dernière. Malgré l'ambiance plus que tendue juste avant, Hera n'aurait jamais réagit comme ça avant. Il devait fouiller. Daniel avait déjà mentionner ces réactions et maintenant qu'il avait vu à plusieurs reprise ce que le contact physique provoquait chez la jeune femme, il voulait tirer ce soucis au clair. Refusant d'abandonner celle qu'il voyait comme sa petite soeur. Seulement le pilote devra se débrouiller sans l'aide de son meilleur ami puisque la jeune femme semble ne plus avoir de contact avec lui depuis plusieurs années.

          Hera avait rapidement calmé la crise qui était vivement montée en elle suite à l'intervention de Lewis et se concentrait désormais sur son agenda. Elle cherchait une solution pour revoir Max avant de retourner sur les circuits à l'occasion du grand prix de France.

          Comme si tout concordait pour qu'elle puisse le revoir, elle se rendit compte d'un trou dans son emploi du temps de quelques jours juste après un événement proche de Nice. Monaco et Nice n'étant pas loin; elle tenait son occasion et se devait de saisir cette chance tout en priant pour que le pilote soit disponible pour elle.

Hera
Je peut être sur Monaco du 8 au 12, tu me fais visiter ?

Max
Avec grand plaisir mademoiselle Vance

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