C'est toi et moi (JeanxOC)

Chapitre 44

Le froid humide des cachots fit éternuer Armin. Mikasa lui essuya la lèvre avec un mouchoir. Le blondinet écarta sa main pour lui signaler qu'il allait bien. Conny tournait en rond dans un coin de la prison, s'énervant contre tout ses soldats qui avait retourné leur veste si facilement. Les valeurs de l'engagement et de la loyauté leur était totalement inconnu. Et Floch. Floch savait que le vin était empoisonné. Il était du coté de ces pourritures de mercenaires qui voulaient leurs voler leur vies. Le jeune Springer regrettait de ne pas avoir collé une raclée à Eren tant qu'il en était encore temps.

Une porte claqua et Yelena apparut devant les barreaux de la prison. Son regard vide de toute émotion agaça Conny qui préféra lui tourner le dos. La mercenaire fixa Jean.

- Où est Grace ?

- Tu peux crever pour que je te dise où elle est ! Lui cracha le soldat en se rapprochant d'elle.

- Elle est dangereuse, elle doit être enfermée, tout comme vous. Dis moi où elle se cache.

Kirchstein lui tourna le dos. Grace était déjà en danger. Floch et son équipe avait ordonné à Hanzi de les accompagner sur le lieu de garde de Sieg. Livaï et Grace étaient la-bas ensemble. Si seulement Jean pouvait prévenir sa coéquipière. Il regrettait la façon dont ils s'étaient quittés. Il regrettait avoir dit tout ça à Conny et il regrettait de ne pas l'avoir retenu près de lui. Il était persuadé qu'une fois rentré chez eux, la jeune femme serait en sécurité. Mais finalement sa vie était menacée quoique qu'il arrive. Il devait sortir de la prison.

Armin s'approcha des barreaux pour mieux parler à Yelena. Sans qu'il eu besoin de poser la question, la plus grande fan des Jeagers dévoila le plan final de Sieg et Eren. Les rendre stériles. Les rendre inaptes à créer la vie. Les condamner en les privant de descendance. Jean écarquilla les yeux, écoeuré par ce miséreux plan sans conscience morale. Eren ne pouvait pas adhérer à ça, c'était impossible. Sieg avait besoin du Tian Originel pour réaliser ses desseins. Leur ancien camarade se laissait donc faire gentiment ? Il acquiesçait à la moindre demande farfelue de ce babouin géant ? Le soldat du bataillon ne pouvait pas croire que l'ancien membre de son escouade jouait à ce jeu horrible. Eren n'avait pas les idées en place pour accepter pareille fatalité. Et tandis qu'Armin jouait la comédie pour appâter la diabolique mercenaire, Jean sentit sa rage se décupler.

Grace avait les oreilles qui saignait. Les cris déchirants du frère ainé d'Eren allait la faire craquer. Son supérieur ne s'amusait pas à torturer leur ennemi. Il n'y prenait aucun plaisir, elle le voyait bien sur son visage fermé par la vengeance et l'amertume. Mais il le faisait quand même, voulant sans doute montrer qu'il n'était pas la pour être gentil. Grace sentait Livaï au bord du ravin, prêt à plonger dans un monde qu'il ne connaissait pas mais qui l'attirait. Ce monde rempli de rage et de froideur lui tendait les bras. Il attirait tout le monde ceci dit. Qui voulait rester à la surface dans un monde si cruel ? Grace aurait pu y plonger sans réfléchir. Mais sa rage n'avait pas la même amplitude que celle du Caporal. Il avait vécu sa vie en tuant des Titans. Comment avait-il fait pour ne pas rejoindre les abysses plus tôt ?

La pluie s'invita sur les prairies de l'île Paradis. Grace rabattit sa capuche sur son crâne. Ses cheveux étaient déjà humide, victime de sa sueur. Livaï planta une lance dans le ventre de Sieg et l'attacha à une corde qui reliait le bout de la lance au cou de leur prisonnier. Au moindre mouvement, Jeager se faisait exploser les entrailles et ne pourrait pas se régénérer. Livaï s'assit derrière elle et soupira. Il ne parla pas et Grace se concentra sur la route devenue boueuse. Une rivière se forma à sa gauche. Elle frissonna. Carver imagina Sasha lui donnait sa propre cape pour la protéger des éléments. Un léger sourire se forma sur ses lèvres pincées.

- Tu vois le chemin avec ce rideau d'eau ? Lui demanda soudainement le Caporal.

- Vous inquiétez pas, j'ai reçu la même formation que tout le monde. J'y vois très bien.