9 jours de captivité mental.

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(Sean’s POV )

Ça fait neuf jours que j’ai pas dormi, je commence à voir trouble, et imaginer des choses. J’ai envie de le dire à Clark, car c’est le seul qui se soucie réellement, mais je veux pas lui causer du malheur, je me sentirais trop coupable. C’est mon ange gardien. Je ne peux pas me permettre de lui infliger ça alors j’écris pour lui chaque nuit. Et si un jour il lisait mes mots ? Je me sentirais d’autant plus coupable.

Je me sens mal pour Brook aussi, terriblement mal pour comment je l’ai traité, je n’aurais pas du lui parler en premier lieu certes mais pas la ridiculiser pour autant.

Je prends les médocs que Clay m’a donné, ils sont très fort, beaucoup trop ça me donne même de l’hyperactivité. Je veux juste que tout s’arrête, mais le cauchemar est loin d’être fini, j’ai envie de pleurer, de mourir. Je ne sais même plus pourquoi je suis en vie. Un truc en moi se brise.

[ Le troisième fil qui maintenait la tranquillité et la joie dans son esprit vient de se briser]

Je n’agis plus comme je le veux, j’agis avec la haine dont j’ai été nourri depuis petit. Clark appelle, je raccroche direct, je ne veux pas lui parler. Je ne suis pas dans mon état normal. Il rappelle plusieurs fois en vain alors à un moment je cède, je ne lâche toute ma colère et frustration sur lui, qui ne mérite pas ça. Je démissionne. Je raccroche sans lui laisser le temps de parler, et reste la à m’énerver dans ma culpabilité. C’est ma faute pas la sienne pourtant.

Mais qu’est ce qui m’arrive ?? Je dois m’excuser, même si je ne suis pas prêt à m’engager de nouveau les excuses c’est le minimum. Je suis sorti de mes pensées quand j’entends ma porte toquer. Je vais m’assoir contre la porte et je crie à la personne derrière de partir. Brook frappe en vain, mais je ne céderai pas.

Je me sens si mal, j’ai mal à la tête, mais Clay m’a dit que je ne devais pas dormir. Alors du plus fort que je peux je lutte contre le sommeil, je chercher des activités. Mais seul la douleur me réveille, alors je marque mes jambes d’entailles, muni de ma lame de rasoir. J’écris en moi comme dans un livre vide. Mais surtout des mots, ceux qui résume ma vie.

{Dormir→Mourir→Désolé}

Furent les mots que je réécris en boucle, comme des tatouages. Je les regarde pendant que le sang coule à flot. Après quelques minutes je reprends complètement conscience et me lève pour soigner mes plaies.

Et puis la nuit arrive alors j’écris. Et quand je commence à m’ennuyer, j’écris sur le mur avec un marqueur indélébile, pour aucune raison concrète, juste quelque chose en moi m’a dit de le faire. Alors je dessine sur le mur, puis je gribouille, et je fais grandir mon œuvre. Tout mon mur fut recouvert de gribouillie et de « Désolé ». Désolé d’être inutile en ce monde, désolé de tout lâcher, désolé de tout les cœurs que j’ai brisé, désolé pour tout ceux qui m’ont connu. Désolé pour le monde. Sans réfléchir je mets le feutre dans ma plaie, la douleur m’a réveillé, comme si c’était la fin d’un cauchemar.

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