THE MIGHTY J

03. Aide moi.

Esmey

Deux semaines plus tard, 9h45.

- Nous allons commencer le cours avec...

J'étais retourné en cours depuis une semaine, aucun son ne sortait de ma bouche. Chaque personne du lycée venait me voir seulement pour me parler d'Aryan.

La colère et la panique me montaient au cerveau, je n'en pouvais plus d'entendre ce sujet dans tous les recoins du lycée.

Mon voisin n'était pas là de la semaine, mon ex aussi, il ne répondait pas à mes derniers messages.

Tout m'inquiétais maintenant, je ne supportais pas de vivre dans des conditions pareilles, j'avais besoin de me changer les idées. J'avais déjà cette idée d'enfin faire la soirée avec mes amis, sûrement demain soir.

Je devais leur en parler.

Mes pensées n'étaient que le visage d'Aryan, il me hantait, son corps poignardé et mutilé me hantait. Son regard avide, son teint pâle, sa bouche entre-ouverte, son corps ensanglanté, et ce maquillage étrange.

Pourquoi a-t-il eu une mort horrible comme celle-ci ?

Qu'avait-il fait pour mériter ça ?

- Esmey ?

Je me fis sortir de mes pensées par une voix grave qui retentit subitement derrière moi.

Je me retournai pour faire face à au visage qui m'avait parlé.

C'était le meilleur ami de mon voisin, Jesse. Son visage était plus doux, il avait les cheveux clair contrairement à l'autre abruti, qui lui avait les cheveux beaucoup plus foncé, comme moi. Ses mèches de cheveux retombées également sur ses paupières, sa mâchoire était aussi tracée et des creux au niveau de ses joues se dessinaient.

Ils se ressemblaient beaucoup physiquement.

Mentalement, lui, était extravertie, mon voisin, lui, pas du tout, sauf avec Jesse.

J'avouais qu'ils étaient assez mignon quand ils étaient ensembles, ils se faisaient entièrement confiance et le respect entre eux se voyait à des kilomètres.

Je ne les avais jamais vu en désaccord, du moins, pas au point de se faire la tête.

Mon amitié avec Azyra était assez semblable à la leur, elle était extravertie, tandis que moi j'étais le contraire. Nous étions assez opposés sur beaucoup de choses toutes les deux.

C'est pour ça que je l'aime.

- Quoi ?

- T'as des nouvelles d'Ace ?

Je le regardai en levant mon sourcil gauche. Il savait très bien que lui et moi ne prenions pas de nouvelles l'un de l'autre et qu'on se détestait.

- Me regarde pas comme ça ! S'exclama t-il.

- Non, je n'ai pas de nouvelle de lui. C'est bon, t'es content maintenant ?! M'exclamai je soudainement énervée.