04. Âge du malheur.

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🚨 TW : Viol.

Esmey

Une semaine plus tard, 3h30.

Je n'arrivais pas à dormir, j'étais complètement statique dans mon lit, sans rien dire, sans rien faire.

La fenêtre de ma chambre était grande ouverte, je pouvais avoir la vue sur le building d'en face qui était assez proche du notre, et sur sa chambre qui était symétriquement en face de la mienne.

J'admirais les alentours, même si cela faisait dix-sept ans que je voyais les mêmes.

Le vent frais tapait de nouveau sur mon visage comme ce soir là au parc. Le froid me fit pleurer, cela me brûlait les yeux mais j'aimais ça.

Je regardais le ciel étoilé, il me rappelait quand je sortais en discrétion le soir avec mon père et qu'on allait au parc pour jouer.

J'aimais le surnom qu'il me donnait, dorénavant, il ne m'appelle que par mon prénom.

Il a été là pour moi seulement jusqu'à l'âge de mes quatre ans. J'étais si jeune, alors peu de souvenirs de lui et moi me revenaient.

Autrement dit, je pouvais dire qu'il était présent physiquement mais absent mentalement.

Quatre ans.

L'âge du malheur, je me rappelais encore de ce jour là, c'était mon anniversaire, le vingt-trois mai.

« Je me réveillai de mon lit, en sursaut de joie.

C'était mon anniversaire !

Je sortis de mon lit et couru en bas rejoindre toute ma famille. Ils me souhaitèrent tous un joyeux anniversaire.

- Joyeux anniversaire, mon cœur.

J'enlaçai mon père après qu'il ait dit cette phrase. J'étais si heureuse d'avoir quatre ans.

J'ai grandi !

Je fis un câlin à toute ma famille. Ils me donnèrent tous un cadeau.

Mon oncle m'avait acheté une trottinette, c'était ce que je voulais !

Je lui fis un câlin rempli de reconnaissance et partis ouvrir les autres cadeaux qui avaient moins d'importance que la trottinette.

- Tu voudras peut-être qu'on aille faire un tour tous les deux ? Me suggéra mon oncle.

- OUI !

Le sourire aux lèvres, j'étais complètement impatiente de manger le repas et me préparer pour tester ma nouvelle trottinette. C'était ma seule hâte.

Le repas était passé lentement dû à mon impatience, je partis finalement me préparer.

J'ai choisis de porter un pantalon noir et un pull bleu ciel assez large. Mes cheveux étaient attachés en deux tresses que ma grand-mère m'avait faites.

THE MIGHTY JOù les histoires vivent. Découvrez maintenant