Erin
Je me réveille en sursaut.
Je sens la sueur couler le long de mon dos.
J'ai du mal à reprendre ma respiration, mes poumons sont comme écrasés.
Six mois ont passé et pourtant cette présence continue de me hanter.
Évidemment, les évènements de la veille n'ont pas aidé...
Quand est-ce que les cauchemars vont s'arrêter ?
C'est pour cela que j'avais arrêté de dormir : c'était le seul moyen d'arrêter les mauvais rêves qui me pourchassaient.
Aujourd'hui, je sais qu'ils sont de retour.
Je me redresse et remarque une présence familière à mes côtés.
Après cette fin de soirée mémorable, Ava a décidé de rester dormir avec moi.
Bien que j'aie fortement insisté pour qu'elle ne s'embête pas, cette dernière a refusé catégoriquement de me laisser seule.
J'essaye de me lever le plus discrètement possible mais je sens tout de même Ava remuer et grogner à mes côtés.
Je sors doucement de la chambre, après avoir attrapé de quoi m'habiller.
Pour ça, un vieux jogging et un t-shirt large devraient largement faire l'affaire.
J'ajoute à cela un vieux sweat d'Éric qu'il ne met plus depuis quelques temps.
Il a beau me dire que c'est par pur gentillesse qu'il me le laisse, je crois surtout qu'après ces séances à la salle de sport, il ne rentre plus dedans.
Je me glisse dans la salle de bain et enfile mes fringues en limitant au maximum les bruits parasites.
Je rejoins rapidement l'entrée de l'appartement, chope mon casque et ma veste en cuir avant de sortir sur le palier.
Arrivée au parking, je m'arrête devant ma moto et sors mon téléphone.
Je clique sur le seul numéro qui est dans mes favoris.
Après trois longues sonneries, mon interlocuteur décroche enfin.
-Bruce, on se voit dans vingt minutes au point de rendez-vous habituel, dis-je avant qu'il ne puisse ne placer une. N'oublie pas la cargaison habituelle.
-D'accord Erin, me répond une voix endormie. Je préviens les autres.
Je raccroche et me mets en selle.
En sortant de mon parking, je vois que le soleil n'est pas encore levé.
Tant mieux.
Je roule sans me préoccuper de ma vitesse, les rues étant désertiques.
Le vent me fouette le visage, pourtant, mes habits légers me suffisent.
J'ai l'impression que mon corps entier est en feu.
Je ne fais même plus attention au chemin, je le connais par cœur.
C'est devenu un automatisme en réalité.
Au bout d'une dizaine de minutes, j'atteins enfin mon objectif.
J'ai beau savoir que ce trajet prend normalement une trentaine de minutes, j'ai toujours le sentiment d'avoir été particulièrement lente.
Personne au point de rendez-vous.
Je m'avance pour observer la vue magnifique qui s'offre à moi bien que je la connaisse par cœur.
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L'amour rend aveugle
RomanceElle couche pour oublier sans se soucier du lendemain... Il ne peut se permettre aucun écart... Et s'il la kidnappait ? Et si elle le détestait ? Tant de questions sans réponse, mais la plus importante est qui fera l'erreur de tomber amoureux e...