Chapitre 18

72 7 7
                                    


La fin des cours est rapidement arrivée : je suis désormais dans la rue en train de marcher. Mon sac se balançant doucement sur mon épaule gauche, j'observe avec attention l'environnement qui m'entoure.


Il est aux alentours de dix sept heures, à en regarder le ciel. Celui-ci est bleu, nuancé de rose. Les nuages semblent être de la barbe à papa. L'air est si froid que mes oreilles en sont gelées. Je remonte mon écharpe sur mes épaules pour qu'elle couvrent mes oreilles. Je finis par l'utiliser comme voile, passant au-dessus de ma tête et réchauffant ainsi le creux de mes joues et mes appareils auditifs.


Le vent pique les yeux, ce qui donne l'impression que les gens autour de moi pleurent.


Je trottine sur les pavés de la rue pour avancer plus rapidement. La hâte qui m'a prise soudainement est énorme. J'ai tellement envie de voir la tête de ce gamin ! Je ne sais pas pourquoi, mais, ce n'est pas forcément le fait qu'il soit mon frère que je l'aime soudainement, c'est surtout que, j'essaie de récupérer toutes ces années perdues à nous être inconnus.


En arrivant à la maison, j'entre, et trouve Luc assis sur le canapé, feuilletant un paquet de feuilles de plus de cinq centimètres de hauteur.


« Hey. ». dis-je.


Il se retourna en sursautant.


« Ow. Alix. Tu m'as fait flipper. J'ai acheté des sucreries pour toi et tes copines. me répondit-il.



Et puis il se remet à travailler, sans rien n'ajouter.

- Luc ? Trois choses. Premièrement, je n'ai pas besoin de sucreries, surtout que je n'ai rien demandé, et puis sache que ce c'est pas ainsi, en m'achetant des 'becks le soir que je te pardonnerai.


- Ah. Bon.


Il semble vexé.


- Deuxièmement, le « pour toi et tes copines » ne me plaît pas. Ce n'est pas parce que je suis une fille que je ne peux pas avoir d'amis masculins. C'est très sexiste et traditionaliste ce que tu viens d'énoncer.


- Oh, ça va. Vous êtes chiantes, vous les féministes. Vous cherchez la petite bête partout.


- Ne me dis surtout plus jamais un truc pareil. Parce que, lorsqu'on fait les comparaisons homme/femme, les différences sont tellement nombreuses que ça en est carrément injuste pour les femmes. Par exemple, pour un même job, une femme peu recevoir un salaire moins important qu'un homme.


- Bah c'est bien ça non ? lança innocemment Luc.



Je le regardai dans les yeux, puis mis ma main sur ma figure que je dirigeais vers le bas.


C'est dur d'avoir un parent con.


- Non. Bref, je n'ai pas du tout envie de discuter avec toi et j-

Une Alix, un Alex et 2 MarvelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant