Lena
Alors c'était ça ? Se préparer à la mort ?
Je faisais mes valises, avec l'aide de Ivy qui n'avait pas dit un mot depuis qu'elle était venue me chercher, il y a quelques heures.
Une semaine s'était écoulée, depuis que Lionel m'avait présenté Katia... Une semaine que je redoutais ce moment.
Le départ. Un avant-goût de mon travail en tant qu'apprentie.
Lionel et moi nous préparions à nous envoler vers la Chine...
Pour moi, c'était le bout du monde.
Mais surtout, j'étais sûre de mourir, d'après ce que Lionel m'avait raconté. Si j'avais bien compris, les Triades Chinoises avaient décidé de se passer des services offerts par l'Élite, et de porter atteinte à cette dernière. L'une des plus grandes mafias du monde, autrefois au commande de l'Élite...
Bordel, Lionel Carter était d'une puissance incroyable.
Quoiqu'il en soit, un vol nous attendait dans moins d'une heure, direction Hong-Kong, où se trouvait un autre département de l'Élite, et où Lionel et moi nous rendions, afin de mieux observer le terrain.
Tout ça était tellement compliqué pour moi...
Mais bon... tout pour la tune !
— Tu prends ça aussi ? me questionna Ivy.
Mes yeux se posèrent sur la longue robe moulante qu'elle me montrait. Je grimaçai aussitôt, avant de secouer la tête.
Je n'aimais pas ça. Les vêtements moulants me donnaient envie de vomir.
Non... en fait c'était moi.
Qui me donnait envie de vomir.
Les sourcils d'Ivy se froncèrent, alors qu'elle me lança la robe en pleine figure, et pointa du doigt la salle de bain.
— Va l'essayer... Je suis sûre qu'elle t'ira à ravir.
Mon cœur se mit à battre furieusement. Je n'aimerais vraiment pas ça. Le seul fait de me regarder dans le miroir en étant en sous-vêtements me donnait la nausée, quand je repensais à ses mains... à lui.
Même sur mon corps de femme... Rien ne s'efface, rien ne disparaît. Je revoyais tout, encore et encore...
Ses mains sur ma petite poitrine, sur mes fesses, sur ma partie intime... Ça me faisait le haïr autant que de me haïr. L'envie de vomir ce dégoût qui me rongeait la peau, comme une maladie sans remède.
Mon dieu... guérirai-je un jour...?
De ces monstres dans ma tête.
— Lena... souffla Ivy.
Je sursautais presque, avant de me lever du lit, et de marcher vers la salle de bain, dans laquelle je m'enfermai. Les mains sur l'évier, je pris une grande inspiration, le souffle court, et le front moite.
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THE CARTERS
Romance"𝑗'𝑎𝑖 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑛𝑠𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑚𝑎 𝑡𝑒̂𝑡𝑒 '' L'Elite. Voilà comment on l'appelait. Cette organisation dans l'ombre de toute chose. C'était elle. Elle qui menait les vagues de l'immensité noire dans laquelle chacun d'entre nous redou...