Lionel
𝚀𝚞𝚎𝚕𝚚𝚞𝚎𝚜 𝚓𝚘𝚞𝚛𝚜 𝚊𝚟𝚊𝚗𝚝 𝚕'𝚎𝚡𝚙𝚕𝚘𝚜𝚒𝚘𝚗.
La musique suave et sensuelle du casino dans lequel je me trouvais me berçait calmement, alors que je posais mon cavalier sur le plateau d'échec, mettant ainsi son roi en échec et mat.
L'homme en face de moi pinça les lèvres, visiblement frustré, avant de laisser tomber son dos contre le dossier de la banquette de velours rouge.
Mes yeux étaient toujours posés sur lui, alors que je commençais à tapoter mes doigts contre la table en bois. Il me fixa longuement, alors que des gouttes de sueur perlaient sur son front.
— Pozhaluysta... pozvol'te mne nachat' snova...! implora l'homme. (Pitié...Laissez-moi recommencez...!)
Un soupir agacé s'échappa de mes lèvres tandis que je posai mes bras de part et d'autre de la banquette. Mes yeux balayèrent le casino, s'arrêtant quelquefois sur les danseuses presque nues qui remuaient lentement leurs corps.
— Kak ty dumayesh', yesli ty sdelayesh' eto yeshche raz v chetvertyy raz, ty vyigrayesh'...? demandai-je avec lassitude. (Tu penses qu'en recommençant pour la quatrième fois, tu gagneras ?)
Il grinça des dents, afin de retenir sa peur, tandis que ses yeux passèrent de moi, à mes deux hommes debout, derrière moi.
— Niet... ya- (Non...je-)
— Kak vy dumayete, imeyete li vy pravo na pobedu...? prononçai-je de plus en plus froidement. (Tu penses que tu es légitime de gagner...?)
— Niet ! paniqua-t-il en écarquillant les yeux.
Je ne bougeai pas d'un poil, tandis que mes yeux le dévisagèrent longuement, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus tenir mon regard.
— Dumayesh', ya vyigral blagodarya udache...? (Tu penses que j'ai gagné par chance...?)
— Niet ! s'écria-t-il alors que des gouttes de sueur perlèrent sur son front.
Sa respiration était saccadée, puis ses mains tremblantes se posèrent sur la mallette à ses côtés. Il la glissa sur la table, jusqu'à moi.
Sans la quitter des yeux, je fis signe à mes hommes de l'ouvrir. Ils obéirent, et par la suite, mes yeux tombèrent sur les liasses de dollars qui brillaient d'un vert éclatant.
L'homme en face de moi se leva sans attendre avant de s'incliner et de presque prendre la fuite.
Mes muscles se détendirent, et je lâchai mon corps dans la douceur du canapé en velours dans lequel je siégeais.
Soudain, je sentis des mains glisser derrière moi sur mes épaules avec lenteur et douceur. Mes yeux s'ouvrirent lentement, tandis que son parfum suave et électrique me caressa le nez.
— Je ne t'ai pas vu depuis longtemps... chuchota-t-elle près de mon oreille.
Je ne répondis rien, me laissant apaiser par ses caresses désireuses sur mes épaules et mes clavicules, recouvertes de mon costume noir.
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THE CARTERS
Romance"𝑗'𝑎𝑖 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑛𝑠𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑚𝑎 𝑡𝑒̂𝑡𝑒 '' L'Elite. Voilà comment on l'appelait. Cette organisation dans l'ombre de toute chose. C'était elle. Elle qui menait les vagues de l'immensité noire dans laquelle chacun d'entre nous redou...