07 | Torture

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Lionel Carter









Deux heures du matin, et les locaux de l'Élite étaient toujours aussi actifs. Je m'enfonçai dans les couloirs en béton illuminés par ces éternels lumières bleues, avant de me diriger vers l'ascenseur.

Ma poche se mit à vibrer tandis que j'indiquai l'étage à cette cage de fer. Dans la poche de mon tailleur noir, j'agrippai mon téléphone et le collai à mon oreille.

— Je suis déjà là, Brian, soufflai-je en russe.

Ideal'nyy, parce que ce couillon est en train de me péter les couilles. (Parfait)

Je soupirai avant de raccrocher et de ranger mon téléphone dans ma poche.

L'Elite avait de trop nombreux problèmes, nous étions littéralement en période de crise non seulement à cause de ces foutues Triades. Et il fallait que James foute la merde en butant l'un de nos sous fifre devant une gamine de dix sept ans, et qui plus est ne savait pas fermer sa gueule.

Lorsque les portes en métales s'ouvrirent au tout dernier étage de l'Élite, le premier bruit qui me parvint fut celui d'un hurlement de terreur et de douleur. J'inspirai, les yeux fermés, me délectant du bruit qui accueillait la souffrance que Brian était en train de faire subir à cet homme.

D'un pas lent, j'avançai, les sourcils froncés, les muscles roulant sous mon vetement thermique noir.

Sur ma droite, autant que sur ma gauche, des vitres. Mais pas n'importe lesquelles. Les personnes à l'intérieur étaient les pires êtres humains ayant foulé le pied sur cette terre. Mes yeux rencontrèrent l'un d'entre eux. Le visage collé à la vitre, je vis ses lèvres bouger grossièrement. Ce fumier était en train de parler, ses mots étaient inaudibles face à cette vitre.

Près de sa vitre, une petite tablette, il y'en avait à chacun des porte vitrées. L'endroit était un long couloir où siégeaient les personnes qui avaient osé trahir l'Élite d'une manière où d'une autre.

Je continuai à marcher, les poings serrés, bien que je voyais de l'agitation dans les cellules. Mais ils ne pouvaient pas se permettre d'en faire trop. Ils savaient qu'ils me devaient respect et soumission.

Encore une fois. Ils vivaient parce que j'avais choisi de les épargner.

Voilà ce que cette idiote de brune n'avait pas encore compris. Et j'étais à ça près de lui foutre une balle entre ses beaux yeux clairs quand elle avait osé me lancer ce verre qui ne m'avait même pas effleuré.

De toute façon, des recrus, nous en avions chaque année, et d'autres arrivaient dans quelques mois. Ça n'aurait été qu'une perte parmi tant d'autres.

Mais bon...

Bref.

Lorsqu'un second hurlement me parvint, je savais que j'étais de plus en plus proche. Et enfin, j'arrivai à l'une des cellules déjà ouvertes au moment où un autre cri d'agonis éclata.

THE CARTERSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant