Coffee Rain Shop

제8장

- Ça t'a pas suffit de me ridiculiser devant Sibel, il fallait aussi que tu te foutes dans la merde.

San est arrivé dans la pièce, les yeux en feu. Il a pris Wooyoung par le bras et l'a dégagé de toutes ses forces. Il s'est pris le mur dans un gros bruit.

- Tu te ridiculises depuis bien longtemps. Je fais que te rendre la pareille, insiste Wooyoung.

Le jeune homme regarde le pauvre blond qui s'est fait prendre dans dispute. Il ne sait pas où se mettre. Le rouge s'en veut un peu de ce qu'il a fait, il n'assumera jamais que c'est pour rendre San jaloux.
Yeosang soupire longuement et se relève. Sibel arrivant à cet instant précis aurait juré que le blond allait se mettre à pleurer en le voyant.
Il ne dit rien et sort de la résidence.
Sibel commence à en avoir marre de leur querelle insensée.

- Vous pouvez pas arrêter un peu ? Yeosang va mal à cause de vous.

Ils se regardent coupables et San baisse un peu le ton.

- T'as une solution peut-être ?

Sibel soupire. Elle a affaire à des enfants, alors la solution serait de s'y prendre simplement. Elle prend son téléphone et envoie un message aux deux en même temps, ce qui fait un petit bruit. La seconde d'après, elle a déjà mis les pieds dehors pour échapper aux réactions des deux.

- T'as reçu le même ?...

- Je crois bien que oui. 

Les deux jeunes hommes se contemplent dans le silence. Wooyoung claque la langue et souffle. La tension est insupportable. Ils étaient prêts à s'arracher les cheveux et bien qu'ils en aient encore envie, la dispute ne peut pas impacter leur amis. D'une maturité commune ils se disent les mots à travers les yeux.
San voudrait s'approcher de Wooyoung, lui prendre tout ce qu'il a et lui faire regretter ses actes. Quand à l'homme aux cheveux rouges, il ne pense qu'à la façon dont leur relation s'est dégradée pour si peu. L'amour n'avait pas de valeur.
Au lieu de lui envoyer son poing dans la figure, San pose ses doigts resserrés sur la chemise de Wooyoung. Ce contact frustré perturbe les deux. Ils voudraient vraiment pouvoir se défouler, se battre et se faire saigner. Ils ne le feraient pas.

-Tu comptes me dévisager longtemps ?

- J'y peux rien si ta jolie tête m'énerve, souffle San.

- Ma jolie tête t'emmerde.

Wooyoung se rapproche et prend les doigts sur sa chemise, désormais froissée, pour les maintenir fort dans les siens.

- Je pense qu'on s'y prend mal depuis le début.

- Tu veux peut-être un petit rappel de souvenirs ?

- Si ça peut régler nos problèmes...

San prend cette occasion pour ramener la main de Wooyoung au dessus de sa tête contre le mur proche d'eux. Le rouge lâche un petit bruit étouffé au contact du mur sans s'y attendre.

- On est pas obligés d'en passer par-là.

San observe autour d'eux et constate qu'ils sont bien seuls. La nuit va bientôt tomber. Ils devaient se prendre sur la tête depuis plusieurs heures maintenant. Les deux arrivent à leur limite de patience.
San se penche et embrasse Wooyoung. Le plus jeune met sa main libre dans la nuque de San afin d'approfondir directement le baiser. Sans être conscient de ses désirs, il attire San dans son piège espiègle. L'odeur de cigarette envahit leurs narines agréablement. Ils se retrouvent dans cette drogue, une saveur qu'ils connaissent. Les deux amis d'enfance ne peuvent pas se renier éternellement. Leur langues se touchent timidement au début, elles passent entre leur lèvres entrouvertes et se cherchent pour danser. Wooyoung veut plus de tension, il presse ses doigts et les entortille dans les cheveux au creux du cou de l'autre. Son pouce passe sur les muscles tendus de sa gorge, revient sur la pomme d'adam et se loge entre ses clavicules. San déglutit entre leur lèvres. Il mord légèrement celles de Wooyoung en hésitant à y aller plus fort. Il voudrait juste le prendre, le dévorer là tout de suite.
Par précaution, il se décolle et fixe celui en dessous de lui.