Arrêt sur image

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Je vois les rayons du soleil

Percer les nappes grises de l'hiver.

Je vois les arbres qui se réveillent : 

Le monde revient à la lumière.


Le temps qui défile, et qui passe,

Les gens qui vivent, qui me dépassent.

Quant à moi je fais du sur-place,

Perdue dans les mouvements de masse.


Les jours se suivent, touts identiques,

Les cycles recommencent sans arrêt.

Un bâton tracé à la craie

Rejoint ses nombreuses répliques.


Une sorte de profonde aphatie

Me plonge dans de sombres rêveries.

J'aimerais m'écrouler dans mon lit,

Et m'évader très loin d'ici.


Loin des pensées engourdissantes,

Des obligations quotidiennes,

De cette cacophonie ambiante,

Du vide qui creuse ma vie trop pleine.


Bannir chaque chose superficielle

Et ne garder que l'essentiel.

Partir, que l'air se renouvelle,

Partir, là où le vent m'appelle.


Suivre les courants de liberté,

Doucement, me laisser laisser porter.

Laisser mon corps à la dérive,

Et puis voir ce qui lui arrive.


Je ne suis qu'une personne normale,

Avec une existence banale.


Et malgré toutes ces failles cachées,

Ces blessures mal cicatrisées,

Tous ces univers inventés,

Dans ma tête, posés sur papier,

Toutes ces quêtes inachevées,

Ces efforts sans cesse renouvelés,


Je ne suis qu'une personne normale,

Qui est tombée, et s'est fait mal.


Alors, laissez-moi faire une pause.

Loin de vos multiples attentes,

De la pression omniprésente

Le temps que mon âme se repose.

Car à force de lutter, tremblante,

Contre tout, qu'il pleuve ou qu'il vente


Je crois que j'ai fais une overdose.

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