J'ai Vendu mon Âme dans un Porte-monnaie Magique

CHAPITRE XIV : RETOUR AUX SOURCES

Après mon discours, le pasteur afficha un léger sourire discret sur les lèvres et me dit ;

« Très bien mon garçon, je peux voir à quel point tu regrettes tes actes ainsi que ta motivation à changer de vie. Tu as encore un long chemin à parcourir mais je sais que tu y arriveras jusqu'au bout. Alors, si tu souhaites avoir la délivrance, il te faut retourner aux sources et voici ce qu'il te reste à faire : tout ce que tu dois faire c'est de retourner dans ton village natal et d'affronter le sorcier qui t'a donné ce porte-monnaie magique. Après l'avoir affronté et gagné ton combat, tu retrouveras ta liberté. Après l'affrontement, il faudra aller voir un prêtre afin de te confesser pour tous tes crimes et de laisser reposer en paix toutes ces victimes que tu as fait. »

J'avais posé la question au pasteur de comment est-ce-que je devais faire pour affronter le grand sorcier de mon village et il me répondit :

« Rien n'est impossible à Dieu alors, ais la foi ».

Après avoir eu cette discussion avec le pasteur, je le remerciai pour ses bons conseils et j'étais allé afin de me préparer pour retourner au village après des années d'absences.

Le lendemain matin, avant de faire le voyage, j'avais fait un tour devant la résidence de ma famille tout en me promettant que la prochaine fois que je reviendrai à cet endroit, ce sera en tant qu'un homme transformé et honnête afin de rendre toute ma famille fière de moi.

Le pasteur m'avait donné de l'eau bénite, de l'huile bénite, du sel bénit ainsi qu'un crucifix afin de me préparer et de me blinder pour le combat que j'allais mener au village.

Je pris un bus pour aller au village. J'avais payé le ticket de mon bus avec un argent que j'avais travaillé pour avoir. Je l'avais acquis en vendant des beignets au bord de la route. Je ne devais plus me servir du porte-monnaie magique pour me faire de l'argent.

Une fois dans le bus, je pris trois goûtes d'eau bénite, trois goûtes d'huile bénite ainsi que trois grains de sels bénis que j'avalai afin de protéger mon corps contre toute attaque possible sur le trajet.

Alors que le bus se dirigeait en direction de Yaoundé, le pneu du bus dans lequel j'étais se creva. Le conducteur était obligé d'arrêter le bus afin de le changer. Après que le pneu soit changé, on reprit la route. Quelques heures plus tard, se fit au tour du carburant de nous lâcher. Le conducteur était étonné de constater que l'essence du bus était complètement à sec alors qu'il avait fait le plein avant le voyage comme dans ses habitudes. Heureusement, le conducteur avait un bidon d'essence à disposition au cas où. Il utilisa ce bidon d'essence et fit le plein du bus puis, repris la route. Tous ces problèmes freinaient notre heure d'arrivé à Yaoundé. Nous étions censés arriver à la capitale à 15h mais, à cause de tous ces problèmes sur le trajet, notre heure d'arrivée était repoussée à environ 22h. Alors qu'on avait repris la route sachant qu'on avait réglé tous les problèmes possibles, un autre incident survint sur la route.

Nous avions repris le trajet malgré tous les problèmes auxquels nous avions fait face sur le chemin. Il faisait une nuit noire. On aurait dit qu'on avait peint le ciel avec la peinture la plus sombre qui soit. Il n'avait aucune étoile dans le ciel. La seule lumière présente dans ce manteau sombre était celle des phares du bus. Le bus roulait à toute vitesse afin de rattraper le retard que nous avions eu sur la route à cause de tous ces incidents. Je priais continuellement dans le bus sachant du plus profond de moi que tous cela étaient des pièges que le malin posait sur ma route afin que je n'accomplisse pas ma mission. Aux environs de 20h30, alors que nous étions presque arrivés à la capitale, notre bus heurta de plein fouet un camion qui était tombé en panne au beau milieu de la route. On entendit un grand « CRASH » !!!