6. une fin comme dans les films

711 108 48
                                    

- « on va au cinéma ? » et la meuf « mais il est vingt-deux heures » et lui « raison de plus pour aller au cinema ».

je souris.

elle me regarde.

je la regarde.

- bah quoi ? c'est pas bien ?

- si si, mais après ? il se passe quoi ?

je croise les bras.

- j'sais pas. j'sais pas vraiment comment finir la pièce honnêtement.

- bah déjà, elle tape dans ses mains, c'est super bien écrit. c'est original et tout franchement j'pense que t'auras une bonne note.

je souris davantage, avant de fermer l'écran de mon ordinateur.

- tu penses ? parce que je réussis ça et j'ai mon semestre meuf.

- mais oui. tout le monde aime les amours d'étés en plus, ta prof va kiffer. mais faut que tu trouves une bonne fin par contre.

je réfléchis.

- ouais, ouais je sais.

•••••

je me balade dans les couloirs de la fac à la recherche du bureau de la prof d'écriture théâtrale.

balader n'est pas vraiment le mot le plus approprié, je me perds, je me torture l'esprit, plutôt.

rien n'est plus mal organisé que les salles d'une fac, c'est quand même fou.

- l225... l225... putain mais...

je sèche, je sais pas comment finir la pièce honnêtement je vais juste lui demander de prendre le devoir tel qu'il est. la deadline était déjà hier soir et c'est une faveur qu'elle me faisait de me laisser cette journée en plus.

malheureusement j'ai pas trouvé l'inspi' nécessaire donc, tant pis. ça m'enlèvera quelques points mais pas le choix.

après encore quelques minutes de marche dans ces foutus couloirs j'entrevois la silhouette d'un mec.

je décide d'avancer le pas afin de le rattraper. au bout d'un moment je vais pas vivre dans les couloirs, on est pas dans le labyrinthe.

une fois derrière lui je lui tapote l'épaule. il se tourne vers moi, tout en enlevant un air pod d'une oreille.

mon attention est attirée par l'écran de son téléphone, qui s'allume.





𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐙𝐍𝐀𝐕𝐎𝐔𝐑 - 𝐋𝐀 𝐁𝐎𝐇𝐄̀𝐌𝐄

0:30 ━❍──────── -3:35
↻ ⊲ Ⅱ ⊳ ↺





je lève ma tête vers lui, et le regarde, en fronçant les sourcils.

il fronce légèrement les siens.

- qu'est-ce t'as ? il fait avec un léger accent sudiste. mais pas trop, genre nice ou antibes.

- rien. je réponds en commençant à sourire. rien.



















































fin,
dulcinée

𝐚𝐠𝐚' 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐚𝐠𝐚𝐩𝐞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant