chapitre 9

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Toute la journée je repasse les mots de cette étrange lettre dans ma tête. Pourquoi veut-il me voire ? Et pourquoi aussi tard ? Je me rappelle de ce que m'a dit Marie. Je ne me laisserais pas engrosser par Velasquez ! Puis vint le soir et mes tracas concernant Bilal avec. Je monte rapidement les marches qui mènent au grenier et m'allonge sur mon lit. Je ne veut pas penser qu'il est à côté de moi. J'essaye d'entendre sa respiration mais rien ne parvient à mes oreilles. Ça fais un moment que j'écoute, allongée sur mon lit lorsque j'entend la porte du grenier s'ouvrir. Je retient ma respiration et j'entends le poids d'un corps sur le lit de Bilal. Je pousse un long soupir de soulagement et j'attends que l'autre soit endormi avant de me lever et de descendre, mes chaussures, en faisant le moin de bruit possible. Je prend soin d'éviter la marche qui craque et j'arrive dans la cuisine et jette un coup d'oeil à l'horloge: minuit moins cinq. Je sors de la maison et vais me cacher derrière un arbre avant de remettre mes chaussures.
Au bout de cinq longues minutes je vois une voiture arriver et s'arrêter devant la maison. M. Velasquez en sort et va se cacher dans l'ombre des arbres qui borde le chemin.
Je sort discrètement de ma cachette et me dirige vers le mur qui encadre la propriété. Je commence à escalader le mur en maudissant ma robe. Quand j'arrive en haut je me demande comment je vais faire pour descendre sans me rompre les os. Je regarde en bas et vois Velasquez qui me rend les bras, je ne réfléchis pas longtemps avant de me lancer. J'atterris dans ses bras et il me serre fort avant de me relâcher. Je reprend mon équilibre lentement, je viens juste de me rendre compte que je viens de sauter dans le vide sans être sur d'être récupérée en bas. M. Velasquez m'invite d'un geste à monter dans sa voiture et je me rend compte qu'il n'a pas prononcé un mot depuis notre rencontre.

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