chapitre 12:

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Je me dirige vers l'atelier de M. Kingston en ne cessant de me répéter ce que Marie m'a dit : "toutes celles qui ont posée pour M. Velasquez ont disparue."
Où es ce qu'elle avait disparue toutes ces filles ?
J'arrive devant la porte de l'atelier et me fige.
J'ai peur, peur de la réaction de M. Velasquez, peur de savoir comment je vais devoir poser et peur de disparaître.
Toc, toc, toc.
- Entrez ! Lance une voie depuis l'atelier.
J'ouvre la porte et regarde les deux hommes présents dans la pièces. M. Kingston à l'air inquiet et M. Velasquez satisfait. Je ne sais lequel des deux me fait le plus peur. Je veux partir en courant mais je prend mon courage à deux mains et m'avance la tête haute dans un air de défi.
- Vous m'avez fait demander Monsieur ?
- Oui, M. Velasquez veut que tu pose pour lui.
- Très bien, et comment Monsieur veut-il que je m'installe ?
M. Kingston hésite et se tourne vers son mécène.
- Je voudrais que M. Kingston fasse un portrait de vous le plus naturelle possible, dit monsieur Velasquez.
Devant mon air dubitatif il ajoute en regardant mon maître :
- Puis-je m'entretenir avec elle ?
- Oui, allez-y, dites.
- En privé, ajoute-t-il.
Monsieur Kingston ce rembruni.
- Faites vite, dit-il en nous désignant la porte du doigt.
M. Velasquez m'attire dehors.
Je le fixe des yeux.
- Ne me regarde pas comme ça Zaïna !
-Et pourquoi ne le pourrais-je pas ?! J'éclate.
- Parceque ! Et ne parle pas comme ça à quelqu'un de plus important que toi ! Surtout si tu est une femme !
- Si je suis une femme ?! Non mais vous vous entendez ?! Alors d'après vous les femmes on moins le droit de paroles que les hommes ?!
- C'est exactement ça ma chère, tu as un esprit rapide pour une femme.
Je garde les lèvre serrées, si je ne fait que les entrouvrir je ne pourrais plus m'arrêter.
Je sers les poing en attendant de me calmer mais cet imbécile en remet une couche :
- Tu as enfin compris le statut d'une femme dans la société à ce que je vois ? Dit- il d'un ton radoucit.
Je me mors la lèvre inférieur pour ne pas répondre, si fort que je sens le goût du sang dans ma bouche.
Je vois ses pupilles se dilatée d'une étrange façon. Sans y prêter plus d'attention je prend une grande inspiration pour me calmer et reprend d'une voix à peu près normal:
- Que vouliez-vous me dire en privé monsieur?
- Si je te le dis tu vas repartir dans une crise de folie.
Je serre les dents, cet imbécile me traite de folle alors que je vient de lui faire une dissertation avec intro, argument, conclusion du statut de la femme dans la société.
- Très bien, alors si vous n'avez plus besoin de moi je vais retourner à mes occupations, Monsieur.
J'espère que ma provocation va marcher.
Il me regarde fixement, soupir puis me tire par le coude hors de la pièce.
— Vous êtes plus intelligente qu'il n'y paraît Zaïna, me dit-il une fois dehors, Et avant que vous ne m'incendiez je tiens à vous dire que ma mascarade devant votre maître n'est point vrai.
Moi qui m'apprêtais à lui répondre vertement, j'en perd ma voix, et d'abord pourquoi il me vouvoie ? Et pourquoi cette scène ? 
— Je vous vouvoie car vous êtes mon égale Zaïna et cette scène, comme vous dites, est faites pour que personne ne soupçonne rien entre nous deux.
Oups !  J'ai dû  parler à haute voix.
— Ah... Mais pourquoi quelqu'un soupconnerais quelque chose entre vous et moi ? 
— Parceque vous allez poser pour moi, très chère.
— Et pourquoi ferais-je une telle chose ? je demande suspicieuse.
— Parceque je vous le demande gentiment, me répond-il avec un doux sourire. Et il rajoute plus doucement :
— Et cela a quelque chose à voir avec l'accord que nous avons passé.
Je le regarde fixement. Comment le fait de vouloir m'apprendre à me conduire en homme à quelque chose à voir avec un tableau ? 
Je le vois serrer les points et fermer les yeux, comme s'il résistais à quelque chose.
Il rouvre les yeux et je me rend compte que je le dévisage.
— Venons-en au fait comment voulez-vous que je pose ? j'ai posé cette question pour reprendre contenance, son regard à un je ne sait quoi qui me trouble.
Il sourit malicieusement : 
— J'avais dans l'idée de vous faire poser nue, mais vue votre état d'esprit je préfère m'en abstenir, s'empressa-t-il de terminer en remarquant le changement de mon visage.
— Comment aviez-vous prévu de me faire poser ?
Décontenancé par ma question il répète :
— Nue...
Je me retiens de rigoler devant ses yeux écarquillés et sa bouche qu'il peine à garder fermée.
— Je sais bien vous venez de le dire mais dans quelle position ? 
Ses yeux s'ouvre encore plus si c'est possible et sa mâchoire se décroche littéralement.
— Je... Hum... Je... J'avais songé que vous seriez allongée avec un tissu qui passe par là et on pourrait le laisser pendre sur le côté, dit-il en désignant le passage du tissu sur mes hanches de façon à cacher mon intimité.
Je suis forcée d'avoué que l'idée du tableau me plaît mais je ne pourrais l'accepter sans passer pour une fille de mauvaise réputation, et puis comment les gens de la maison réagiraient-il ?  — Si vous voulez accepter je vous  engagerrais dès le premier coup de pinceau, dit-il malicieusement.
Sa proposition devient de plus en plus tentante mais je n'ai aucune certitude qu'il tiendra ça parole.
— Si j'accepte je veux être sur que vous tiendrais votre engagement.
— Je vous donne ma parole, dit-il suffisant.
Comme si sa parole aller me rassurer.
— Je veux un engagement écris et signé.
— Entendu, aquiesce-t-il après un moment d'hésitation, mais seulement si vous acceptez mon offre.
Je ne m'abaisserais pas à prononcer de tels mots. Sans rien dire je rentre dans l'atelier.
— Monsieur j'ai décidé d'accepter la requête de Monsieur Velasquez mais je tiens à vous dire qu'il m'as fait promettre de servir chez lui, annonçais-je à mon maître.
Étrangement il n'eu pas l'aire très surpris. J'en déduis que ce n'était pas la première fois qu'une de ses servantes pars au service de Velasquez suite au tableau.
Soudain un doute s'insinua dans mon esprit : et si Velasquez avait fait le même jeu de séduction avec moi qu'il avait fait avec d'autre ? 
— Bien sûr, je ne te retiendrais pas, me rassure monsieur Kingston me sortant de mes pensées.
— Merci, puisque cela est réglé me permettez-vous d'aller me préparé ? 
— Bien entendu, Zaïna.
— Monsieur Velasquez pourriez-vous m'accompagner je vous prie ? 
En voyant son aire ravi et étonné je me rend compte que j'ai oublier de réfléchir avant de parler.
Prise à mon propre piège, je me dirige vers une sorte de vestiaire suivie d'un Velasquez paré d'un sourire jusqu'aux oreilles.
Lorsque je rentre dans le cagibi j'entends Velasquez fermer la porte dans mon dos.
— Avez-vous déjà user du même principe pour.... Mais que faites vous ? Tout en parlant je me retournai et j'eu la surprise de découvrir le visage de Monsieur Velasquez à 3 centimètres du mien.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 13, 2016 ⏰

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