Les jours suivant la mort de son père, Améline errait dans la forêt. Mais au lieu de trouver la paix et la sérénité qu'elle avait l'habitude d'y trouver. Elle était confrontée à une atmosphère pesante et sombre. Les arbres, d'ordinaire majestueux semblaient maintenant tordus et sombres, leurs branches se griffant les unes les autres de manière menaçante. Le vent qui autrefois avait été doux et caressant sifflait maintenant entre les arbres comme un cri de douleur. Les feuilles mortes qui craquaient sous ses pieds semblaient se moquer d'elle rappelant la fragilité de l'humanité. Les oiseaux qui autrefois chantaient joyeusement semblaient maintenant silencieux leurs chants remplacés par des cris rauques et inquiétants. Il n'y avait aucune trace de gibier comme si ces derniers se terraient pour laisser Ameline face au silence. L'atmosphère de la forêt était devenue si oppressante que même la lumière du soleil semblait avoir été étouffée, ne laissant qu'un faible éclat blafard. Améline était perdue dans ses pensées submergées par la tristesse et la douleur. L'atmosphère de la forêt semblait amplifier ces émotions jusqu'à un niveau insupportable. Elle traversa en long et en travers cette forêt qu'elle connaissait par cœur ravivant tous ces souvenir aussi profond soit-il des moments passer avec son père. Elle s'asseyait, perdue dans ses rêveries, sur un rocher couvert de mousse au centre de la forêt, un endroit symbolique pour elle et son père. C'est à cette endroit qu'elle eu sa première prise aussi tragique fît-il comme événement. Un endroit remplie de mélancolie et de questionnement sur soit.
Soudain, un bruit sourd inconnu vint briser ce silence étouffant, faisant sursauter Améline. Elle se redressa vivement, le cœur battant la chamade, scrutant les alentours pour identifier l'origine de ce son. Tout était calme et immobile, comme si la forêt elle-même avait retenu son souffle. Améline se sentait de plus en plus nerveuse, elle se plongeais dans un état de vigilance accru. Elle savait pertinemment que cette tonalité n'appartenait pas à la forêt et encore moins à un animal. Le bruit s'amplifiait à chaque seconde, résonnant dans la forêt avec une intensité grandissante. Des pas se faisaient entendre, d'une légèreté telle la grâce d'un félin et pourtant il y avait quelque chose de différent, d'inquiétant dans leur rythme. Améline ne pouvait s'empêcher de se demander qui ou quoi pouvait avancer ainsi avec une telle discrétion. L'air était chargé d'une odeur étrangement sucrée qui enivrait et inquiétait tout à la fois. Et puis, il y avait ces froissements de feuillage qui semblaient accompagner les pas mystérieux et discrets. Améline se mit à trembler réalisant qu'elle était peut-être en danger sans savoir qui ou quoi pouvait bien se cacher derrière les arbres mais son instinct ne mentait pas. Soudain, elle entendit à nouveau le bruit, cette fois plus fort et plus proche. Elle se mit à courir, la peur la prenant au ventre. Le son semblait la poursuivre la faisant trébucher sur des racines et des pierres. Elle se releva aussitôt et continua de courir le souffle court jusqu'à ce qu'elle arrive à l'orée de la forêt. Elle tourna la tête une dernière fois pour essayer de voir ce qui la poursuivait, elle ne vit qu'une étrange silhouette. En un clin d'œil, elle disparût, ne gardant en souvenir que des traits abstrait d'un homme.
Améline de nature curieuse était intrigué par cette expérience fortuite. Elle ce promit une fois l'esprit calme de retournait dans la forêt pour trouver une quelconque trace de cette apparition.
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