Chapitre 4 : tout va bien

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1 heure après les démons...

Misaka était essoufflée. Elle essayait de respirer correctement en marchant. Elle était à bout. Elle avait envie de crier, pleurer et disparaître. C'était trop d'un coup. Pourquoi c'était tombé sur elle ? Elle ne savait toujours pas mais elle essayait d'oublier. Elle n'aimait pas trop se souvenir de son rôle. Elle préférait penser à sa meilleure amie. Elle devait sûrement être exténuée elle aussi...

Elle tourna dans la rue qui la menait habituellement chez elle mais elle vit juste des bâtiments écroulés, une route trouée et des gens effrayés. Tout ça à cause d'elle. Elle se sentait si coupable. Tout était parfait et là, plus rien n'allait. Elle retint ses larmes et avançait dans la rue, tête baissée. Elle vit sa robe déchirée par le fait de courir. Elle observa ses chaussures abîmées par la course qu'elle venait de faire et sentait ses cheveux défaits par l'agitation. Que se passait-il ? Où était passé la petite Misaka qui avait une vie tout à fait normale ?

Arrivée devant chez elle, Misaka vit un bâtiment écroulé parmi tant d'autres. Là, devant sa maison, les barrières qu'elle avait érigées pour ses larmes cédèrent. Elle était épuisée par tout ça. Puis, elle se souvint que sa mère était dans la maison au moment de l'attaque. Alors, elle se leva pour chercher sans grandes convictions dans les décombres de son chez elle. Son père était au travail et c'était la première fois qu'elle le remerciait d'y être.

Elle n'y est pas Aijin... lui chuchota la voix de l'étoile du temps.

Allez-vous-en ! Je ne veux plus de ça ! cria Misaka en se retournant.

Vous ne pouvez pas vous débarrasser de votre pouvoir Aijin, même si je ne suis pas là. Je n'existe que pour voir si vous vous servez correctement de votre pouvoir et pour vous apprendre à vous en servir ! Croyez-moi, ce n'est pas nécessaire d'agir comme tel... la contra l'étoile du temps.

Pourquoi ? Je ne veux pas être avec vous, je vous en veux de ne pas m'avoir entraînée et de ne pas m'avoir prévenue ! hurla la jeune fille. des gens sont morts ! À cause de moi ! Je n'ai pas pu agir correctement ! Je ne savais pas quoi faire ! Je. Suis. Faible ! tempête-t-elle en faisant de grands gestes.

Excusez-moi. J'aurais dû vous en parler plus tôt, effectivement. Peut-être que ça vous aurait convaincue de vous entraîner... réfléchit l'étoile du temps. Cependant, laissez-moi vous dire que vous avez été très courageuse et persévérante ! Je n'aurais pas dû disparaître, oui. Mais vous n'êtes pas faible, loin de là ! Vous avez sauvé des vies ! Et même si des gens sont morts, tout le monde meurt, c'est juste qu'ils n'ont pas réfléchi comme vous l'avez fait... essaya de la calmer l'être.

Maman... Elle est où ? Je veux la voir et je reviendrai... questionna Misaka.

À la mairie, tout le monde est allé là-bas dès que l'attaque a commencé. Vous pouvez y aller, je ne disparaîtrai pas cette fois ! promit l'étoile du temps.

Merci... souffla la petite avant de rejoindre sa mère le plus vite possible.

Misaka se précipita vers la mairie, ignorant tous les dégâts causés. Elle ne pensait qu'à sa mère qui était possiblement blessée. Pourtant, elle dû se confronter à la réalité car en entrant dans la mairie, elle fut applaudie par des centaines de mains. Elle s'arrêta dans l'entrée, croisant le regard fier de sa mère. Pourtant, elle sentait une pointe de tristesse dans leurs applaudissements.

Tu as été une très courageuse jeune fille... Tu as sauvé toute une population ! commença le maire qui venait d'arriver.

J'aurais pû faire ça aussi ! cria une voix qui venait du fond de la salle.

Alors, vous auriez dû le faire ! Cette jeune fille a failli perdre sa vie pour vous et pourtant, elle est toujours là ! Elle vous a permis de tous vous réfugier grâce à son acte de pur courage ! Et même si nous avons perdu beaucoup, l'important est que nous sommes tous sains et saufs... déclara le maire pour la récompenser.

Et je crois que nous sommes tous fatigués et surtout cette petite qui est entrée au collège il y a à peine quelques mois ! continua la secrétaire du maire. C'est pourquoi, dans une heure, il y aura des lits dans les salles de classes de l'école primaire accompagnés d'aliments ainsi que dans la salle des fêtes ! conclut-t-elle.


Dès qu'elle eut fini de parler, toutes les personnes dans la salle retournèrent à leurs affaires et Misaka courut dans les bras de sa mère. Sa Okāsan* adorée. Elle s'était tant souciée qu'elle en pleurait inconsciemment... Sa mère aussi pleurait. Elles pleuraient de joie, pour s'être retrouvées et de tristesse, d'avoir tout perdu.

Puis, Misaka prévint sa mère qu'elle reviendrait. Qu'elle ne fuirait pas mais qu'elle avait quelque chose à faire. Elle n'était pas fausse, elle avait quelque chose à faire ! Mais le mensonge était qu'elle allait chercher les restes sales et abîmés de ses affaires. En fait, elle s'était rappelée que l'étoile du temps l'attendait devant les décombres de sa maison.

Les décombres de sa maison... C'était bizarre pour elle de penser ça. Elle était passée de tout à rien. Elle voulait des explications auprès de l'étoile du temps. Elle voulait savoir pourquoi ça s'était passé comme ça.

*mère en japonais 

À travers les étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant