PDV Lilou
Nous sommes un samedi, il est actuellement 9h du matin.
Hier soir, Léna c'est endormie dans la voiture j'ai alors dû la porter pour la mener jusqu'à sa chambre, elle y résidera, je pense, pendant un bon moment.
Je ne sais pas ce qui me prends, elle me ramollie, je suis attentive à chacun de ses mouvements, plus douce, plus calme. J'ai vraiment peur d'être amoureuse.- Tu es déjà réveillée ?
Je sursaute en entendant Léna arriver.- Non regarde, je dors mais je te réponds en plus d'être debout devant toi avec les yeux ouverts.
Mon objectif est accompli, elle rigole.Aujourd'hui, ça fait 1 mois qu'on se voit tout les jours, j'en sais beaucoup plus sur elle et inversement, on s'entend vraiment bien.
Elle examine ma maison puis ses yeux se posent sur mon piano.
Elle s'assoit devant celui-ci la bouche grande ouverte.
En appuyant sur les touches, elle paraît si heureuse que ça me fait sourire.- Je l'aime.
Ayant mal entendu, je regarde Léna avec les yeux écarquillés. Mon cœur a loupé un battement et maintenant il ne s'arrête plus de battre.
- Hein?
Bravo Lilou, c'est tout ce que tu avais à dire ?!- Ah rien, je disais juste que j'appréciais ton piano...
Ah.
Super.
Sympa.
Foutu piano.
Connard.
- Hm... J'ai fais le petit-déjeuner, tu peux aller te servir.
Elle se relève et va dans la cuisine.- Je me disais bien que c'était bizarre que tu face à manger...
Je la regarde avec un air innocent.- Bah quoi ? C'est vrai, j'ai fait l'effort de cuisiner, je souris.
- Oui oui, tu as fait un grand effort en achetant des petits pains à mettre au four. Désolée de t'avoir contredis.Elle me sourit et mon cœur s'emballe une fois de plus, arrête putain c'est chiant, cœur à la con.
{...}
Il est midi et Léna et moi regardons les informations.
- Cela fait maintenant 1 mois que nous n'avons plus de trace du meurtrier qui semait la terreur en France. La police mène toujours l'investigation mais l'enquête est au point mort. Pas d'empreintes, pas de mobile, rien que le témoin d'un crime, le seul encore vivant. Les policiers supposent qu'il a quitté le pays et doutent que les recherches soient encore utiles.
PDV Léna
Je me tourne vers Lilou.
- Tu as arrêté quand on a commencé à se voir ?
Elle tourne la tête et me regarde.
- Oui. De toute façon, j'avais terminé ce que j'avais à faire.
Je fronce les sourcils, ne comprenant pas trop.- Je suis une enfant adoptée. Mes parents étaient deux hommes. Ils sont morts des discriminations liées à leurs homosexualité...Ils se sont suicidés. J'étais gosse et je les voyais se faire frapper. Ils ont mis fin à leurs jours quand j'avais 10 ans. Je rentrais de l'école et arrivée chez-moi, je les ai vus par terre, des médicaments sur la table.
- Je la regarde, interloquée qu'elle me confie cela.
- A...Attends je reviens.
Des larmes tarissent ses yeux, elle se lève et file dans une autre pièce.
Après quelques minutes, elle revient et reprend.- À partir de ce moment là, j'ai dû aller vivre chez des gens que je ne connaissais pas. Je n'ai jamais retrouvé la paix, une rancoeur intérieure me consumait. Je me suis alors mise à traquer les gens qui avaient fait du mal à mes parents. Je voulais qu'ils regrettent leurs agissements, je voulais une justice, alors je les ai tués. En faisant ça, je suis consciente de m'être condamnée, je croupirais sûrement en prison pour le restant de mes jours. Mais je ne regrette absolument pas mes actes.
Elle tourne la tête et essuie ses yeux avant de me re regarder.
- Il y a un mois, quand je suis venue te voir pour la première fois, j'avais peur que tu me balances ou ne veuilles pas me parler. D'autres auraient sûrement réagis comme cela. Or, maintenant je sais que tu es différente. Même si je m'en doutais un peu, me dit-elle avant de faire un faible sourire.
- Et tes parents biologiques ?
- Ma mère est morte pendant l'accouchement et mon père était malade. Je l'ai su quand j'avais 15 ans.
J'hôche la tête, compréhensive. Même si ca n'excuse pas les crimes commis, je savais qu'elle était motivée par une quête plus noble, celle du besoin de justice en l'occurrence, j'en étais persuadée. Elle est juste profondément meurtrie.
- Alice Smith. Je m'appelle comme ça.
{Le lendemain}
- Attends... Elle t'as mise dehors ?!
- Ouais... Mais ne vous inquiétez pas, j'ai un endroit où rester pendant un moment, souriais-je.
- C'est où ? me demande Céleste.
- Me dis pas que... C'est chez la fille avec qui tu étais au parc ?! crie Lou.
Comment a-t-elle fait pour deviner sans que je dise quoi que ce soit?
- Oui..
- Il faut que tu nous la présente ! m'ordonne Lou.
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. On verra plus tard.
{...}Je monte dans la voiture d'Alice et pose ma tête sur la vitre.
- Alors, ça a été ta journée ? me demande-t-elle.
- Mmh ouais, à part le fait que c'était ennuyeux.
Après quelques minutes de route, elle se gare et on descend.
- On va où ? lui demandais-je.
Je la suis et on entre dans un café.- Tu veux prendre quoi?
Je souris, contente de pouvoir prendre ma boisson préférée.
- Un latte, répondis-je.Elle commande et nous nous asseyons à une table. Le serveur arrive quelques instants plus tard avec nos boissons. Je vois Alice me fixer alors je lui demande:
- Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ?
- Parce que tu es belle.
- Hein ?
Mes yeux s'écarquillent.- Bah quoi ? J'ai rien dit.
Je compris alors.
- Tu as pensé à voix haute... dis-je en me retenant de rire.- Ah..., elle passe une main dans ses cheveux, elle est gênée ?
Elle boit et je me mets soudainement à fixer ses lèvres. Une idée me traverse l'esprit et je secoue la tête. Alice se met à sourire.- C'est ça que tu voulais faire ?
Elle s'approche de moi et pose ses lèvres sur les miennes, avant de se rassoir.
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Pourquoi moi ?
RomanceC'est la panique dans les rues de Paris. Un individu surnommé "le rouge gorge" sévit, il a déjà pris la vie d'une dizaine de personnes. Toujours masqué, il pourrait déambuler tranquillement dans les rues en plein jour sans craindre d'être attrapé. ...