𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝐕𝐈𝐈𝐈

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AZALÉE








23 mars 2024, appartement de Sam, 19h34

— Je peux savoir qui vous a autorisé à squatter chez moi ?

Je relève la tête de mon ordinateur. Sam retire ses lunettes, ce qui nous laisse entrevoir les énormes poches qu'il a sous les yeux. Il tire une cigarette de son paquet et pars ouvrir la fenêtre avant de revenir nonchalamment s'installer sur le canapé.

— Ta une sale gueule dis-je en me concentrant sur mon ordinateur. Je t'ai deja dit d'arreter de fumer cette merde Sam.

— Merci du conseil mais il me semble que c'est encore chez moi ici. Si tu n'es pas satisfaite, tu sais quoi faire.

Il tire une latte et se tourne pour souffler la fumée hors de l'appartement.

— C'est cosy ici, dis-je en regardant autour de moi.

L'appartement est très minimaliste. Enfin la manière dont il l'a décoré plutôt. Mais il a un sens du style assez développé et franchement la déco est réussie. Tous les meubles sont dans une couleurs sombre, du gris sidéral, sauf le canapé qui lui est en cuir blanc. Il y a 3 chambres. Une cuisine séparée du salon. Le tout traversé par un petit couloir.

— T'es pas avec Josh ?

— Il arrive il est parti acheter  un truc.

— Un truc ?

— Oui un truc. Ce sont ces mots il ne m'a rien dit de plus.

– Je vois. Maintenant la question c'est qu'est ce que vous venez faire chez moi. Et puis a qu'elle moment vous avez eu les clés ?

— Lys , dis-je simplement

— Il a le double de mes clés ? C'est le moulin rouge chez moi ?

— Le rapport ?

— Aucun comme d'habitude, dit-il en soupirant. J'ai un mal de crâne, c'est atroce.

— Je t'ai déjà dit d'arrêter de fumer cette merde. Tu fumes plus que d'habitude en ce moment, qu'est ce qui se passe ?

— T'es psy maintenant ?

— Non mais je prends soin de toi vu que tu n'es pas capable de le faire toi-même. Alors il s'est passé quoi avec Thalia ?

—  Qui a dit que ça la concernait ?

— Simple intuition, dis-je en haussant les épaules. Alors ? J'ai raison ou pas ?

— A moitié.

Il écrase la fin de sa cigarette dans le cendrier et se redresse avant de continuer

— Justement il n'y a rien. Elle me fuit comme la peste. Je sais que j'ai merdé. Le problème c'est que je ne suis pas sûr qu'elle soit au courant de tout. J'ai merdé oui, mais pas dans le sens qu'elle pense.

— Le bourreau des cœurs du lycée qui est piqué on aura tout vu.

J'étouffe un rire discret en la faisant passer pour une quinte de toux puis reprend mon sérieux.

— Sam le tombeur, yuhhh la honte

C'en ai trop pour moi. J'explose de rire et me plie en deux sur le canapé. Sam légèrement contrarié au départ rentre dans mon jeu et esquisse un sourire joueur avant de me balancer un coussin sur la tête.

— Je t'emmerde Az, et puis tu peux parler t'es pas mieux.

— Ah mais j'ai jamais dit que j'étais mieux.

AMNÉSIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant