𝐔𝐦𝐦 𝐒𝐮𝐥𝐚𝐲𝐦

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Anas Ibn Mâlik rapporte qu'Abû Talhah demanda en mariage Umm Sulaym, qui lui dit :

"On n'éconduit pas une personne comme toi, cependant il ne m'est pas permis de t'épouser, ô Abû Talhah, alors que tu es mécréant ! Si tu embrasses l'Islam, ce sera ma dot et je ne te demanderais rien de plus."

Effectivement, il l'embrassa l'Islam et finit par l'épouser.

Thâbit a dit à ce sujet :

"Nous n'avons jamais entendu parler d'une dot plus noble que celle que reçut Umm Sulaym : l'Islam."

Anas Ibn Sirîn rapporte d'Anas Ibn Mâlik que le Messager d'Allah (صَلَّىٰ اللّٰهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم) entrait chez Umm Sulaym qui lui déroulait un tapis sur lequel il faisait la sieste. Elle prenait alors de sa sueur pour la mélanger à son parfum

Anas rapporte qu'Abû Talhah, l'époux de Umm Sulaym, avait un enfant de lui qui se nommait Hafs. 

L'enfant grandit. Un jour qu'Abû Talhah jeûnait, il se rendit à son travail. Umm Sulaym s'occupa quand à elle de son foyer (nourriture, ménage etc.) L'enfant décida de sortir jouer avec les autres enfants de son âge. Puis il rentra le matin chez ses parents et s'allongea sur son lit enveloppé d'une couverture. Une fois qu'Umm Sulaym eut terminé de préparer le déjeuner familial, elle se mit à l'appeler en criant. Mais l'enfant ne répondait pas aux appels de sa mère. Face à son silence, elle se dirigea vers lui, elle a vu le visage de Hafs et se rendit compte que son âme avait été reprise durant son sommeil, il était décédé.

Elle le recouvrit tout comme il l'était auparavant et continua de s'occuper des autres membres de son foyer. Le soir venu, son époux Abû Talhah rentra à la maison. Elle lui servit son repas afin qu'il rompe son jeûne, mais celui-ci demanda :

« Où est donc mon fils Hafs, afin qu'il mange avec moi ? »

Elle lui répondit :

« Il a terminé »

(Pour celles qui ne connaissent pas la définition de ce terme, c'est normal, il révèle un double sens : en gros, il a terminé son repas, et il a terminé sa vie. Tout cela afin de ne pas mentir bien entendue.)

« Non, par ton père ! Répondit il. Dans ce cas je serai injuste. »

Elle reprit :

« Certes Allah t'avait prêté ton fils Hads le temps qu'Il voulut, puis il Lui est apparu sage de le reprendre. En effet Il est plus en droit de disposer de lui. Certes nous sommes à Allah et c'est à Lui que nous retournerons. »

Alors ils se levèrent et le préparèrent pour son enterrement. Le lendemain matin, il informa le Messager d'Allah ﷺ de ce qui s'était passé. Ce dernier fit cette invocation en leur faveur :

« O Allah ! Bénis pour eux cette nuit ! »

Elle tomba alors enceinte et lorsqu'elle mit au monde ce petit garçon, elle dit à son fils Anas Ibn Mâlik :

« O mon fils ! Emmène le au Messager d'Allah afin qu'il lui frotte le palais à l'aide d'une datte et qu'il lui donne un nom. »

Anas l'emporta emmitouflé dans un chiffon, se dirigeant vers le Prophète ﷺ. Le Messager d'Allah ﷺ se trouvait assis à la mosquée, et dès qu'il l'aperçut il lui demanda :

« Umm Sulaym aurait-elle accouché ? »

Anas répondit :

« Oui. Et elle te l'envoie afin que tu lui frottes le palais avec une datte et que tu le nommes. »

Il le nomma Abd Allah et prit une datte qu'il mâcha et avec laquelle il frotta le palais du nouveau-né, qui se mit à lécher ses babines dés qu'il avait vu la douceur sucrée de la datte. Le Messager d'Allah ﷺ fit alors ce commentaire :

« Voyez comment les Ansâr apprécient les dattes ! » 

⟬ 𝗥𝗲́𝗰𝗶𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗳𝗲𝗺𝗺𝗲𝘀 𝘃𝗲𝗿𝘁𝘂𝗲𝘂𝘀𝗲𝘀 ⟭Où les histoires vivent. Découvrez maintenant