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BILLY

Je me retrouve devant la porte d'entrée de chez Amine suite à son message.

"Salut, on peut se voir ? J'ai vraiment besoin de mettre les choses au clair..."

Je n'ai pas réfléchi une seule seconde et je me retrouve ici, sur le palier à ne pas oser sonner. Je sais que le moi de dans 20 minutes va s'en vouloir d'être venu mais je ne pouvais pas rester chez moi dix minutes de plus sans savoir pourquoi il a fait ça.

Je prends mon courage à deux mains et sonne. J'attends plusieurs secondes mais personne. Je re sonne en me disant que peut être, il n'a pas entendu.

J'attend encore quelques secondes et hésite à rentrer chez moi mais je toque a la porte dans l'espoir que ce soit juste sa sonnette qui ne marche pas.

Quelques secondes à peine après avoir toqué, la porte s'ouvre brusquement laissant place à un Amine en très mauvais état.

-Mais putain si je ne répond pas c'est que je...-

Il s'arrête en plein milieu de sa phrase me regardant comme si c'était la première fois qu'il me voyait.

Son visage est pale et ses cernes sont horriblement marquées.

Je viens rompre ce silence avant de me perdre dans mes pensées en le regardant.

- Salut.

Il met quelques secondes avant de me répondre.

- Euh... Je... Salut !

Il marque une pause avant de me demander :

- Que fais-tu ici ?

Comment ça "qu'est-ce que je fais ici" c'est bien lui qui m'a envoyé un message...

- Je... Tu m'as envoyé un message.

- Excuse moi ?

Attends j'ai pas rêvé ? Je l'ai bien reçu ce message ?

- Oh... Ça devait être une erreur alors, désolé je voulais pas te déranger. Bonne journée Amine.

Je fais demi-tour, déçu d'avoir pensé pouvoir avoir une discussion avec lui.

- Non ! Je... Attend reste. S'il te plait.

Son ton est suppliant comme si il était désespéré. Une partie de moi a envie de le laisser planter là, comme un con mais la partie de moi qui veut connaître la vérité prend le dessus et je me tourne avant d'entrer dans sa maison.

Ça fait dix minutes qu'Amine me rabâche sans cesse la même chose "je te jure que je suis désole je me hais." Si seulement il était le seul...

Je me lève, irrité par son manque d'explication.

- Si tu n'as que des "je suis désolé" à la bouche on ne va pas avancer. Je ne sais même pas pourquoi j'ai accepté de venir, je savais que c'était voué à l'échec.

C'est faux. J'espérais du plus profond de mon être que tout s'arrangerait et que tout serait fini en sortant de chez lui mais il faut croire que ce n'était encore une fois qu'un rêve.

MANIPULATIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant