Outer Bank - Tome 1

Chapitre 6

Nous avons enfin trouvé le Merchant. L'or. On avait tout gagné. Tout. Je pensais que tout cela n'était que des absurdités, que des conneries. Qu'on allait rien gagner en s'aventurant dans cette chasse au trésor à la noix. Que tous ses efforts n'avaient strictement servi à rien, mais pour une fois la chance nous avait souris. On croyait qu'on était les rois du monde et que rien n'allait pouvoir nous empêcher de prendre cette or.

Bien sûr, jusqu'au moment où on ne l'ont trouve rien dans l'épave et qu'au finale on se rend vite compte que tout cela n'était qu'un rêve. Une réalité illusoire, un rêve qui n'était pas devenu nôtre réalité. Un rêve qui vire au cauchemar.

— « Merde...Y'a que dalle. »
— « On peut faire un autre passage, recharger la batterie. » dit Pope.
— « Les gars ça fait trois fois qu'on cherche, y'a rien là dessous. » dit JJ.
— « La ferme ! » dit Kiara.
— « Kiara JJ a raison ! Y'a rien ! On a rien vu ! Ça sert à rien qu'on s'obstine à chercher quelque chose qui n'existe pas ! » dis-je.
— « L'or est peut-être sous le sable ! » Suppose Kiara.
— « S'il y avait quelque chose, le détecteur de métaux l'aurait trouvé, dit John B. Quelqu'un nous a devancés. »
— « Ou alors y'a jamais rien eu. » murmure JJ à côté de moi.

Nous nous regardions.

Moi et John B nous sommes retournés à la maison après avoir déposé tout le monde. Nous n'avions pas parlé de tout le trajet. Je descendis du bateau, et il me suivit. On entre dans la maison.

— « Salut, les enfants. » dit une femme à la peau clair.
— « Putain. » dis-je d'un sursaut.

John B lâche un râlement.

— « Vous savez, Cheryl, dit-il en déposant son sac, ce n'est pas le moment pour un entretien. »
— « On vient pas pour discuter, je suis venue pour vous emmener. » dit-elle.
— « Pardon ? » m'exclamais-je.
— « Aujourd'hui ? Vraiment ? » Demanda John B.
— « Pour quelques semaines, jusqu'à l'audience. »
— « Non, écoutez on ira pas en famille d'accueil, ok ? Je n'entrerai pas dans votre système. » dit-il.
— « John B, Shirley, je vous présente l'adjoint Thomas. »

Dit-elle en nous présentant un gars qui se pointa derrière nous. John B se lève. Je regarde l'adjoint d'un sourire hypocrite en le saluant.

— « Il s'occupe des délinquants juvéniles. »
— « Des délinquants ? Sérieux ? » dis-je en ricanant.
— « On sait que votre tuteur légale, l'oncle de John B, travaille dans un casino au Mississippi. Depuis des mois. »

John B me regarda, John B s'apprêtait à s'échapper mais l'agent lui boucha le passage.

— « Non, on veut être émancipé ! C'est un cauchemar...Écoutez... »
— « Émancipé de qui ? Il n'y a personne d'autre, ici. »
— « Internée-nous, alors. » dit-il.
— « Pour quel motif ? »
— « Parce que c'est la volonté de Dieu ! Je me sens vachement persécuté, entre vous et...Et surtout par monsieur grosse tête, la..Qu'est ce que tu regardes ?Tu veux me taser ? » dit John B.

J'était toujours assise et j'avais une main sur la tête désespérée de la situation. John B me regarda à nouveau pour qu'on tente de nouveau de s'en aller. Et je secoua de la tête. Mais le gros balourd bouche de nouveau le passage.

— « John B ! »
— « Je vois que tu veux jouer. »

L'agent prénommé Thomas prend John B en otage.

— « Lâchez-moi ! »
— « Lâchez le ! Lâchez le ! » dis-je en me levant de la chaise.
— « Du calme ! »
— « C'est bon on se rend ! » Dit John B.