31- SILAS

134 7 16
                                    

«Quand les dieux distribuaient le respect? J'avais un parapluie »

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

«Quand les dieux distribuaient le respect? J'avais un parapluie »

SILAS CALIMERO-WELLINGTON



Donne mais donne jusqu'à ce que ça fasse mal*. La fin justifie les moyens.

J'envoie le message sur le groupe. Tout le monde voit mais personne ne répond. Quelques jours sont passés depuis la dernière conversation que j'ai eu avec Enzo. Elle me manque, terriblement. Encore plus que tous les autres qui m'adressent aussi peu la parole qu'elle.

Au poste pendant nos heures de travail passe encore. Catherine fait semblant de rien pour ne pas que ce soit trop lourd, Matthew reste aussi con que d'habitude, Bob et Amber font comme si je n'existais pas. Ça a d'ailleurs posé quelques problèmes quand j'ai dû leur donner des ordres: Bob il n'y a rien à redire mais Am' rechigne. Elle m'emmerde à ne pas poser de limite entre vie privée et travail mais je n'ai plus la force de lui rappeler qu'elle doit m'écouter.

Et puis quand j'ai fait remarquer la même chose à Enzo lors de l'intervention de l'autre jour, j'ai dû faire face à son mépris. C'était atroce. J'aurais préféré ne pas avoir un poste à responsabilité pour ne pas lui donner d'ordre. Mais j'ai enfilé ma casquette de dictateur et je sais qu'elle me déteste encore plus maintenant.

—Hé ho Silas.

Je suis tellement en train de m'écarter des autres que j'oublie cette histoire de trésor qu'ils ont tous l'air -à l'exception de Bob, Amber et Enzo- d'abandonner. J'ai compris plus ou moins que la gamine OGM était la version clonée de la sauveteuse morte il y a cinquante ans. Mais j'avoue m'en battre royalement les couilles. Je veux juste finir ma saison et me casser. Pourquoi on ne laisse pas les morts à leur place ?

—Silas... Il reconnecte le Calimero ?

Je relève la tête de mon téléphone. Je suis au volant de ma voiture à l'arrêt et les trois autres attendent que je démarre pour rentrer.

—Désolé.

Je quitte le parking.

—Ouai tu fais mieux ouai, ajoute Amber histoire de m'enfoncer un peu plus.

Elle commence à sérieusement me les briser celle-là.

—Si t'es pas contente tu peux rentrer en courant, avec un peu de chance ça dégonflera ton ego de princesse.

C'est sorti sans mon consentement, elle ouvre la bouche, béate, mais ne dit rien. Personne ne pipe mot jusqu'à ce qu'on arrive à la colocation. Quand j'entre en dernier, elle est déjà en train de se plaindre de moi à Merlin.

—Mais c'est lui qui devrait se dégonfler. Gros con.

Mon amie -enfin je ne sais pas si le qualificatif est encore d'actualité- me dévisage avec dédain mais ne peut s'empêcher de rire au nez d'Amber.

Les sept péchés de la fin du monde T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant